Pour les opposants à l’idée d’un retrait, déjà évoquée par le passé, la proposition dépasse la critique politique de l’OMS et fait courir un risque direct à la santé publique israélienne. Le professeur Hagai Levine, président de l’Association israélienne des médecins de santé publique, a qualifié cette démarche de « proposition irresponsable ». Selon lui, critiquer certaines positions de l’OMS, notamment sur Israël ou sur la question des otages, est légitime, mais rompre avec l’organisation reviendrait à s’isoler dangereusement. « L’OMS représente l’ensemble des pays du monde. Les décisions s’y prennent par vote, et Israël y dispose d’une représentation officielle », a-t-il rappelé.

Limor Son Har-Melech
Les responsables médicaux soulignent que quitter l’OMS priverait Israël d’un accès crucial aux alertes sanitaires mondiales, aux données sur les pandémies, aux protocoles internationaux, ainsi qu’aux réseaux de laboratoires de référence. Dans un pays de taille modeste, déjà confronté à une pression diplomatique croissante, une telle rupture serait perçue comme un pas supplémentaire vers l’isolement.
Une coalition d’organisations de santé et de syndicats a d’ailleurs adressé une lettre officielle au président de la Knesset, Amir Ohana, et au président de la coalition, Ofir Katz, mettant en garde contre les conséquences d’un retrait. Le document évoque non seulement les enjeux sanitaires, mais aussi les positions idéologiques de la députée sur des sujets comme la contraception ou l’avortement, jugées préoccupantes du point de vue médical et social.
Le président de l’Association médicale israélienne, le professeur Zion Hagay, a appelé à une approche « responsable et étatique ». Tout en reconnaissant que l’OMS n’est pas exempte de critiques, il a insisté sur un point clé : « Le système de santé israélien ne peut fonctionner sans relations internationales ni sans les cadres professionnels reconnus dans le monde occidental. »
En toile de fond, le débat révèle une tension plus large : jusqu’où Israël peut-il se permettre de rompre avec des institutions internationales sans fragiliser ses propres intérêts stratégiques, scientifiques et sanitaires ? Pour la majorité des experts de la santé, la réponse est claire : dans ce domaine, l’isolement n’est pas une option.
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