La police de l’État de Victoria a ouvert une enquête pour incendie criminel après qu’un véhicule appartenant à un rabbin a été incendié volontairement dans la nuit de mercredi à jeudi à Melbourne, dans le quartier de St Kilda East. Les services d’urgence sont intervenus vers 2h50 du matin sur Balaclava Road, où ils ont découvert un Mazda CX-8 gris sévèrement endommagé par les flammes. Le véhicule arborait sur son toit un panneau portant l’inscription « Happy Chanukah », ce qui renforce les soupçons d’un acte motivé par la haine antisémite. L’intérieur de la voiture a été largement détruit et plusieurs vitres ont été brisées. Aucune personne ne se trouvait dans le véhicule au moment de l’attaque.
Le rabbin, qui a souhaité garder l’anonymat, a indiqué que son épouse et leurs enfants se trouvaient à leur domicile lorsque l’attaque a eu lieu. Alertée par l’alarme de la voiture, son épouse a vu le véhicule en flammes et a évacué immédiatement les enfants par mesure de précaution.
La police de Victoria a confirmé que les enquêteurs ont identifié une personne susceptible d’aider l’enquête. Le véhicule a été remorqué et un périmètre de sécurité a été établi. Les autorités appellent toute personne disposant d’images de caméras embarquées ou de vidéosurveillance à contacter Crime Stoppers.
L’organisation de sécurité communautaire juive Community Security Group a indiqué être en contact étroit avec la police et avoir renforcé les patrouilles dans le secteur. Les autorités ont précisé qu’aucun membre de la communauté n’avait été blessé. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a réagi publiquement : « Il n’y a aucune place en Australie pour ce type de haine, et cela doit cesser »,.
Cet incendie criminel s’inscrit dans une série d’incidents antisémites préoccupants en Australie ces dernières semaines notamment l'attentat à l'arme automatique perpétré à Bondi Beach et qui a fait quinze morts. Pour la communauté juive de Melbourne, l’attaque vise bien plus qu’un véhicule : elle cible une identité, une fête religieuse et un sentiment de sécurité déjà fragilisé.
Alors que l’enquête se poursuit, l’affaire ravive une inquiétude centrale : la banalisation de la violence antisémite, jusque dans des quartiers résidentiels, loin de toute manifestation ou affrontement politique. Un signal d’alarme de plus pour les autorités australiennes comme pour les communautés juives de la diaspora.
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