Au lendemain de l’attaque antisémite de Sydney, Mosab Hassan Yousef, fils de l’un des fondateurs du Hamas et ancien membre de l’organisation terroriste, a livré une analyse sévère des mécanismes idéologiques ayant conduit, selon lui, à cette violence ciblée contre des Juifs.
Dans plusieurs interventions sur des médias occidentaux, Yousef affirme que l’attentat de Sydney n’est pas un acte isolé, mais l’illustration concrète de ce qu’il appelle la « globalisation de l’intifada ». Un mot d’ordre longtemps toléré dans les discours militants, devenu selon lui opérationnel : la haine d’Israël se transforme en attaques physiques contre des communautés juives, bien au-delà du Moyen-Orient.
Il établit un lien direct entre cette dynamique et la diffusion massive, après le 7 octobre, d’accusations de « génocide », de « nettoyage ethnique » ou de « colonisation » visant Israël. Ces narratifs, martèle-t-il, ne se contentent pas de délégitimer un État : ils déshumanisent les Israéliens et légitiment la violence contre les Juifs dans le monde entier. « Quand le mensonge devient un dogme, la violence suit », résume-t-il.
Mosab Hassan Yousef insiste également sur un point largement absent du débat occidental : Israël n’a pas recherché la guerre à Gaza. Après l’attaque du 7 octobre, l’État hébreu a envoyé ses meilleurs soldats dans un environnement piégé, où le Hamas opère délibérément au cœur de zones civiles. De nombreux soldats israéliens y ont trouvé la mort, dans une guerre que personne, en Israël, ne considérait comme une option souhaitable ou “célébrée”.
Selon lui, l’incompréhension – voire l’hostilité – d’une partie du monde occidental face à cette réalité sécuritaire a aggravé la situation. En refusant de reconnaître la stratégie du Hamas, organisation terroriste utilisant sa propre population comme bouclier humain, certains milieux politiques et militants occidentaux se sont transformés, volontairement ou non, en relais idéologiques de la violence.