Des centaines, voire des milliers d’Israéliens ont reçu ce jeudi matin, un SMS se présentant comme émanant des « services de renseignement iraniens ». Rédigé en anglais et envoyé depuis un numéro doté d’une ligne israélienne, le message invitait ses destinataires à « coopérer » avec des agences iraniennes et à prendre contact avec des ambassades de Téhéran en ligne. Une formulation volontairement vague, mais suffisante pour provoquer un choc et une inquiétude immédiate chez de nombreux citoyens.
Rapidement, le Centre national de cybersécurité israélien a confirmé qu’il s’agissait d’un message malveillant, destiné à tromper, intimider ou provoquer la panique. Les autorités soulignent qu’aucun lien réel n’existe avec de véritables services de renseignement, mais que ce type de manœuvre s’inscrit dans une guerre psychologique et informationnelle plus large, exploitant la peur et la méfiance en période de tensions sécuritaires accrues.
Pour certains destinataires, l’effet a été immédiat. Une habitante du centre d’Israël, citée par la presse, a confié avoir craint un piratage de son téléphone et une fuite de données personnelles, photos ou conversations privées. Un sentiment d’insécurité numérique qui illustre la vulnérabilité ressentie par une partie de la population face à des attaques hybrides mêlant technologie et intimidation psychologique.
Les autorités israéliennes appellent à ignorer totalement ces messages, à bloquer les numéros concernés et à ne surtout pas relayer ces contenus, afin d’éviter leur propagation. Elles rappellent que ce type d’initiative vise moins à recruter qu’à tester les réactions, semer la peur et fragiliser la confiance des citoyens. Une alerte supplémentaire sur un front désormais central : celui de la cybersécurité et de la résilience civile face aux tentatives d’ingérence étrangères.
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