Sept juges de la Cour suprême ont décidé à l'unanimité d'annuler le limogeage de Gali Baharav Miara, la conseillère juridique du gouvernement.
Cette dernière avait été révoquée à l'unanimité par les ministres du gouvernement en raison de son attitude systématiquement hostile à leurs actions.
Les juges ont annulé deux décisions gouvernementales. La première concernait la modification du mécanisme de révocation du conseiller juridique du gouvernement. La seconde portait sur le limogeage de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara.
La Cour suprême a estimé que la décision de modifier le mécanisme de révocation comportait de nombreux vices de procédure justifiant son annulation.
Par conséquent, elle a jugé que le gouvernement n'était pas habilité à décider du limogeage de la conseillère juridique sur la base du nouveau mécanisme de révocation, sans avoir préalablement consulté la commission professionnelle et publique compétente.
La Cour a donc précisé que Gali Baharav-Miara continuera d'exercer légalement ses fonctions de conseillère juridique du gouvernement.
En réaction à cette décision, le ministre de la Justice Yariv Levin a publié un communiqué cinglant : "Si quelqu'un pensait qu'il y avait des juges conservateurs à la Cour suprême, le jugement de ce matin vient prouver une fois de plus que la Cour ne compte que des activistes et des activistes extrémistes. Aucun tribunal au monde n'imposerait à un gouvernement un conseiller juridique en qui il n'a pas confiance et qui a été révoqué à l'unanimité par l'ensemble des membres du gouvernement."
Le ministre Levin rappelle que le rôle de la conseillère juridique du gouvernement dans l'affaire impliquant l'ancienne procureure militaire en chef, Yifat Tomer Yeroushalmi, doit encore être éclairci. En outre, il appelle le gouvernement à ne pas respecter la décision des juges: "Le prononcé de ce jugement à ce moment précis, alors qu'un lourd nuage plane au-dessus de la tête de la conseillère révoquée, constitue un maillon supplémentaire dans l'effort suprême des juges de la Cour suprême pour entraver l'enquête et tirer d'affaire Me Baharav-Miara. Le gouvernement doit rejeter d'emblée cette ingérence illégale dans ses prérogatives et maintenir son droit de travailler avec un conseiller juridique en qui il a confiance et qui l'aidera à mettre en œuvre sa politique."