Deux semaines après le bombardement d'envergure mené dans la région de Sidon, au sud du Liban, de nouvelles informations révèlent les motivations de cette frappe meurtrière. Selon des sources militaires israéliennes, la branche locale du Hamas planifiait une infiltration dans le nord d'Israël depuis le centre d'entraînement visé dans le camp de réfugiés d'Aïn el-Héloué. Les services de renseignement israéliens surveillaient ces préparatifs depuis plusieurs mois.

Tsahal a confirmé après l'attaque que l'aviation avait ciblé des terroristes opérant dans un camp d'entraînement du Hamas. "Le complexe militaire attaqué servait de base d'entraînement et de préparation aux attentats terroristes visant les forces de Tsahal et l'État d'Israël", a déclaré l'armée israélienne. Selon le ministère libanais de la Santé, le raid a fait 14 morts et quatre blessés.

Il s'agit de la frappe aérienne la plus létale menée au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a environ un an. Des sources au sein de Tsahal précisent que la Direction du renseignement surveillait ce site depuis longtemps, attendant le moment où des recrues y seraient rassemblées pour lancer l'opération. L'armée israélienne affirme avoir pris "des mesures pour réduire les risques de dommages aux civils, notamment l'utilisation d'armes de précision, des observations aériennes et des renseignements supplémentaires".

Le Hamas a catégoriquement rejeté la version israélienne. "Les accusations de l'armée israélienne selon lesquelles le lieu attaqué était un centre d'entraînement du mouvement sont un pur mensonge et visent à justifier ce crime et à inciter à la violence contre les camps et le peuple palestinien", a déclaré l'organisation. "Il n'y a aucune installation militaire dans les camps palestiniens du Liban."

Le mouvement islamiste affirme que "le lieu attaqué était un terrain de sport en plein air où jouent les garçons du camp, et ce terrain est connu de tous les habitants. Un groupe de garçons s'y trouvait au moment de l'attaque."