Société

Née sans utérus: le message plein d'espoir d'Oria Klein

L'histoire d'Oria Klein est empreinte d'espoir et de foi quand tout semblait pourant joué d'avance.

3 minutes
5 décembre 2025

ParGuitel Benishay

Née sans utérus: le message plein d'espoir d'Oria Klein
Photo: Capture d'écran

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Oria Klein est née avec une anomalie médicale rare qui touche environ une femme sur 5000 : le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser, une malformation congénitale caractérisée par l'absence d'utérus, rendant impossible toute grossesse naturelle.

Tout au long de son adolescence, Oria sentait que quelque chose était différent chez elle. Ce n'est qu'après des examens médicaux approfondis que la cause fut établie : elle était née sans utérus. Le diagnostic, posé à seulement 17 ans, a bouleversé son monde.

Dans une interview accordée à l'émission "Rega Shel Hochma" (Un moment de sagesse), elle évoque les craintes qui l'habitaient alors : ne jamais pouvoir fonder un foyer, se marier ou trouver quelqu'un qui l'accepterait malgré cette particularité. Les sentiments de solitude, de douleur et d'angoisse face à l'avenir étaient omniprésents. Elle raconte avoir traversé une profonde crise spirituelle.

Après son service national, Oria travaille aux côtés d'Hadas Levinshtern, la veuve d'Elisha, tombé au combat à Gaza.

La relation qui se noue entre les deux femmes va changer l'existence d'Oria. ''Quand j'ai franchi la porte de chez elle, Hadas m'a lancé: 'toutes celles qui sont entrées ici sont ressorties avec un mari!''. Oria n'en croit pas un mot, elle s'est persuadée qu'elle finirait sa vie seule.

Mais Hadas Levinshtern ne renonce pas, même après qu'Oria lui a avoué la raison pour laquelle elle ne souhaitait pas rencontrer quelqu'un.

Finalement, elle accepte un rendez-vous avec un jeune homme, prénommé Moshé. La relation démarre prudemment mais s'approfondit rapidement. Dès le premier rendez-vous, elle ressent que cette fois-ci, c'est différent.

Oria choisit de révéler sa condition médicale dès les premiers stades de leur relation. La réaction de Moshé la surprend : acceptation totale et compréhension profonde. Selon ses propres mots, cette particularité a éveillé en lui un sentiment de mission et le désir de construire une vie commune précisément à travers cette épreuve. ''Je me suis dit, nos matriarches étaient stériles parce que Dieu aime les prières des justes'', se souvient Moshé.

Cinq semaines seulement après leur première rencontre, le couple se fiance. Aujourd'hui, peu de temps après leur mariage, ils partagent publiquement leur histoire dans l'espoir d'encourager d'autres jeunes femmes confrontées à des défis similaires.

Oria et Moshé aspirent à fonder une famille par le biais de la gestation pour autrui (GPA), un processus coûteux et complexe auquel ils se consacrent avec foi et détermination.

Dans le message qu'elle adresse, Oria insiste sur un point essentiel : malgré les peurs et la solitude qui peuvent accompagner un tel diagnostic, l'espoir existe, l'avenir est possible, et l'on peut construire une vie épanouie, même si elle semble au départ différente de ce qui était attendu.