Une tragédie a frappé la ville d'Ashdod avec le suicide de Thomas Adzegauskas, réserviste de 28 ans et habitant de la ville. "Un démon me poursuit depuis le 7 octobre", a-t-il écrit dans une lettre d'adieu poignante, expliquant que le jour du massacre avait détruit sa vie. Il y évoque un sentiment de culpabilité et sa difficulté à faire face au traumatisme. Il a également demandé à son frère de ne pas s'engager dans l'armée et de prendre soin de leur mère pour ne pas vivre ce qu'il a enduré. Ses funérailles ont eu lieu aujourd'hui à 17h00 au cimetière de la ville.
"Le 7 octobre a détruit ma vie et tout ce que j'étais. Je sais qu'on dit que celui qui met fin à ses jours est faible, mais je n'ai plus de vie. Chaque jour qui passe est un jour que je n'aurais pas dû vivre. Thomas est mort il y a longtemps, je ne me reconnais plus", a écrit Thomas au début de sa lettre publiée sur les réseaux sociaux.
"Maman, ne m'en veux pas, c'est mieux ainsi. Martin, mon cher frère, prends soin de maman s'il te plaît. Ne t'engage pas dans l'armée pour ne pas vivre ce que j'ai vécu. Un démon me poursuit depuis le 7 octobre. Thomas, commandant des tireurs d'élite et officier conducteur le 7 octobre. Je ne suis qu'une âme en quête de paix dans ce monde", poursuit la lettre.
Vladi Kalashnikov, un ami de Thomas, a témoigné : "C'était un ami cher, toujours heureux d'aider, toujours là pour tout le monde, il remontait toujours le moral de chacun, il était optimiste et animé d'un sens du devoir. Je me souviens qu'après son incorporation, il était impatient d'accéder au grade d'officier et pendant les weekends à la maison, il ne cessait de parler de l'armée et de raconter ce qu'il vivait et traversait. Il va me manquer, nous manquer à nous ses amis qui ne pouvons accepter qu'il soit parti prématurément. J'espère qu'il a trouvé la paix qu'il cherchait depuis si longtemps."