À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le président chinois Xi Jinping a adressé un message officiel aux Nations unies. Dans cette déclaration publiée par le gouvernement chinois, il affirme que la question palestinienne est « au cœur du conflit au Moyen-Orient », influence « l’équité internationale » et doit être réglée sur la base d’une solution politique fondée sur deux États. Depuis le 7 octobre 2023, Pékin adopte une ligne ouvertement hostile à Israël, multipliant critiques et prises de position publiques.
Selon Xi Jinping, la gestion et la reconstruction de la bande de Gaza doivent être menées selon le principe du « Palestiniens pour la Palestine », en respectant leur volonté et en prenant en compte les préoccupations légitimes des pays de la région. Il appelle à une amélioration urgente de la situation humanitaire et à un allégement du « lourd fardeau » supporté par la population de Gaza. La priorité, dit-il, doit rester la reprise d’un processus politique crédible visant à la création d’un État palestinien indépendant.
Le président chinois exhorte également la communauté internationale à « s’attaquer aux racines du problème », assumer ses responsabilités, corriger les « injustices historiques » et protéger l’« équité et la justice ». Il conclut : « La Chine soutient fermement la lutte juste du peuple palestinien pour recouvrer ses droits nationaux légitimes. »
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la diplomatie chinoise a adopté une posture qui s’est progressivement durcie. Dès le 8 octobre, Pékin appelait les « parties concernées » à la retenue sans jamais nommer le Hamas, se disant « très préoccupé » par l’escalade. Le lendemain, le ministère chinois des Affaires étrangères condamnait les violences contre les civils — toujours sans mentionner l’organisation terroriste. Le 14 octobre, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi critiquait publiquement Israël et l’accusait de mener une « punition collective » à Gaza, estimant que les actions israéliennes « dépassaient les limites de la légitime défense ». En février 2024, lors des audiences de la Cour internationale de justice sur le « caractère légal de l’occupation », un haut diplomate chinois déclarait que « le peuple palestinien a le droit d’utiliser la force pour résister à l’oppression étrangère ».
Au fil des mois, Pékin a multiplié les signaux d’alignement politique avec Téhéran et, ponctuellement, avec le Hamas. En mars 2024 à Doha, l’ambassadeur chinois rencontrait Ismaïl Haniyeh et exprimait la volonté de Pékin de maintenir des « relations étroites » avec le mouvement islamiste. En août de la même année, Wang Yi exprimait son soutien à l’Iran après l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas, qualifiant l’opération d’attaque contre la « souveraineté et la dignité » de la République islamique. À l’automne 2025, alors que Tsahal lançait l’opération « Hitsi Tsafon » au Liban, le ministre chinois des Affaires étrangères assurait Pékin « soutient fermement le Liban dans la défense de sa souveraineté et de son honneur national ».
En septembre 2025, Benyamin Netanyahou accusait publiquement la Chine et le Qatar de financer une machine de propagande anti-israélienne destinée à influencer les médias occidentaux via des réseaux de bots. L’ambassade de Chine à Tel-Aviv avait rejeté ces accusations tout en rappelant que les « préoccupations légitimes d’Israël doivent être respectées » — mais en insistant, une fois encore, sur la nécessité de garantir les droits nationaux des Palestiniens.