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Israël rejoint une condamnation internationale sévère contre les violations des droits humains en Chine

En s’associant à quatorze pays démocratiques, Israël se place ouvertement dans le camp occidental, face au bloc emmené par Pékin et ses alliés.

3 minutes
25 novembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël rejoint une condamnation internationale sévère contre les violations des droits humains en Chine
La police arrête un pratiquant de Falun Gong, un mouvement spirituel chinois sur la place Tian’anmen, en octobre 2000 - Photo : police chinoise

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Dans la déclaration lue devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, consacrée notamment aux droits humains, on peut lire : « Nous, soussignés, sommes engagés à promouvoir et protéger les droits humains et les libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique, la liberté d’association et la liberté de religion ou de conviction, tant chez nous qu’à l’étranger, et nous exprimons une inquiétude profonde et persistante face aux graves violations commises en Chine. »

La déclaration se poursuit ainsi :« Des rapports crédibles indiquent un recours continu à des arrestations arbitraires, au travail forcé, à des usages illégaux ou arbitraires de systèmes de surveillance de masse, ainsi qu’à des restrictions sur l’expression religieuse et culturelle en Chine.»

En effet, des groupes minoritaires ethniques et religieux – en particulier les Ouïghours et d’autres minorités musulmanes, les chrétiens, les Tibétains, les pratiquants du Falun Gong et d’autres – sont victimes d’une répression ciblée comprenant la séparation d’enfants de leurs familles et leur placement en internats, la torture et la destruction de leur patrimoine culturel.

Les pays signataires expriment également leur inquiétude concernant le démantèlement continu de libertés civiles de longue date et de l’État de droit à Hong Kong, ainsi que l’émission de mandats d’arrêt et de primes contre des personnes se trouvant hors de Hong Kong, uniquement pour avoir exercé leur liberté d’expression. Et évoquent aussi la censure et la surveillance d’État. Il faut dire qu'en ligne et hors ligne, la censure et la surveillance exercées par l’État servent à contrôler l’information, à restreindre le débat public et à punir ceux qui contestent les récits officiels. La répression transfrontalière qui vise journalistes, défenseurs des droits humains et avocats illustre un climat de peur destiné à faire taire toute critique. Ces actions érodent la confiance et contredisent directement les principes essentiels à la stabilité mondiale et au progrès de l’humanité.

Les signataires appellent la Chine à : « libérer tous ceux qui sont détenus à tort, uniquement pour avoir exercé leurs droits et libertés fondamentales, piliers d’une gouvernance légitime et de la crédibilité internationale, et à respecter pleinement ses obligations au titre du droit international. » Et exhortent également les États membres de l’ONU à demander à la Chine de répondre aux violations avérées des droits humains et de prendre des mesures significatives en la matière.

La déclaration a été signée par : l’Albanie, l’Australie, la République tchèque, l’Estonie, Israël, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, la Macédoine du Nord, Palaos, le Paraguay, Saint-Marin, l’Ukraine, les États-Unis et le Royaume-Uni. Le fait qu’Israël apparaisse aux côtés de ces autres pays dans une déclaration critique envers la Chine la place clairement dans le bloc occidental démocratique, en opposition au bloc formé par la Chine et ses alliés.

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