Depuis la frappe précise de Tsahal à Beyrouth qui a éliminé l’un des cadres militaires les plus importants du Hezbollah, le mouvement chiite se retrouve dans une zone d’incertitude stratégique. Selon les informations de Roy Kays (Kan 11), les dirigeants hésitent encore sur la manière de réagir, conscients qu’une réponse disproportionnée pourrait déclencher une escalade régionale que le Liban ne peut supporter.
Dans ce climat, une piste jugée « sérieuse » par plusieurs analystes refait surface : viser des cibles ou des citoyens israéliens à l’étranger. Ce mode opératoire, déjà utilisé par l’axe iranien dans le passé, permettrait au Hezbollah d’afficher une forme de vengeance symbolique tout en limitant le risque d’une riposte directe et massive de Tsahal sur ses infrastructures au Liban.
La direction actuelle du Hezbollah, fragmentée entre plusieurs centres de pouvoir et très influencée par les attentes de Téhéran, cherche un équilibre entre nécessité de « répondre » et crainte d’une guerre ouverte. Une opération à l’étranger pourrait constituer une option intermédiaire : suffisamment visible pour être revendiquée, mais ne provoquant pas d’attaque immédiate et écrasante sur le Liban.
Pour Israël, ce scénario impose une vigilance accrue. Ambassades, missions officielles, compagnies aériennes, lieux touristiques et centres communautaires fréquentés par des Israéliens figurent parmi les cibles possibles. Les dispositifs de sécurité sont renforcés en coordination avec plusieurs pays alliés.
Selon Roy Kays, la question n’est pas tant de savoir si le Hezbollah ripostera, mais où — et l’étranger apparaît aujourd’hui comme l’option la plus probable pour une organisation qui tente de ménager son image tout en évitant une guerre totale.