Décédée vendredi matin à son domicile à l'âge de 74 ans, Miriam Feirberg-Ikar a marqué l'histoire de sa ville qu'elle a dirigée sans interruption depuis 1998. Elle luttait depuis deux ans contre une grave maladie.

Roni Ikar, son époux, lui a fait ses adieux la gorge serrée : "À 52 ans, j'ai rencontré Miriam, j'ai rencontré l'amour de ma vie. Près de 25 ans de vie commune et d'amitié merveilleuse. Tu m'as offert un cœur aimant, attentif, de la douceur, de la chaleur et une attention qui ont rendu notre vie pleine de satisfaction et de proximité. Ma Miriam, malheureusement je ne t'ai pas dit assez de fois combien je t'aime et quelle femme extraordinaire, fascinante, intelligente et unique tu étais."

Il a ajouté : "Tu étais une mère et une grand-mère extraordinaire pour tes enfants, et aussi pour mes enfants. Toujours soutenante et aidante, une mère et une grand-mère pour tous. Malgré la maladie, tu étais une lionne, tu étais une superwoman. En ce jour terrible, j'espère que tu ressens tout l'amour du public. Je t'aime et j'ai eu la chance de vivre avec toi et à tes côtés."

Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s'est rendu à la cérémonie après avoir écourté le conseil des ministres. Il a salué "une dirigeante locale hors du commun, une légende municipale".

"Le père de Miriam, ancien combattant de l'Irgoun, a caché pendant de nombreuses années son appartenance idéologique pour ne pas en subir les conséquences, mais Miriam a refusé de se cacher et s'est identifiée fièrement aux valeurs nationales et aux valeurs du Likoud", a-t-il déclaré.

Il a raconté que "Miriam a affronté avec détermination tous les défis, et ils furent nombreux. Netanya a connu de graves attentats terroristes, des actes criminels et de la violence. Miriam embrassait les résidents d'une main et de l'autre serrait le poing, prête à affronter les éléments criminels en tout temps et en tout lieu. Elle ne reculait pas devant les menaces, même lorsqu'on la menaçait physiquement, elle et sa maison."

Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

Le ministre de la Défense Israël Katz, représentant les ministres aux funérailles, a rappelé avoir dit à Feirberg il y a quelques mois, lors du changement de nom du stade : "Chaque ville finit par ressembler à son maire, et Netanya est devenue une belle ville, exactement comme toi Miriam, qui as rayonné sur elle de ta beauté extérieure et intérieure. Miriam était une dirigeante publique au sens plein du terme, une femme qui inspirait."

Il a ajouté : "Pendant les 27 années durant lesquelles elle a dirigé la ville, Miriam était la force motrice derrière Netanya grâce à sa vision et à sa capacité à mobiliser collègues et partenaires. Merci à toi, chère Miriam, pour ton parcours inspirant, pour ton leadership, ton engagement et pour avoir été un véritable exemple de service public."

Tzafrir Feirberg, le fils de Miriam, a partagé la difficulté de se séparer de sa mère : "Je redoutais ce moment et le voilà arrivé. Je crois de tout mon cœur que tu es avec nous maintenant, que tu vois les milliers de personnes qui t'ont accompagnée dans ce dernier voyage. Je me souviens du jour où tu m'as annoncé que tu étais malade, tu as dit 'sois prêt à tout et souviens-toi de regarder vers l'avant'. C'est précisément à ce moment-là que j'ai compris combien tu étais grande, car seulement six mois s'étaient écoulés depuis ce jour noir (le 7 octobre). Tu es allée dans les foyers endeuillés, tu as parlé et rendu visite aux blessés. Tu as pleuré mais tu ne t'es pas brisée, et tout cela sans savoir que tu étais toi-même malade."

Tal, sa fille, a fait ses adieux en larmes : "Ma maman, comment peut-on parler de toi au passé ? Tout le monde dit que tu étais la ''mère'' de Netanya, mais pour moi tu étais ma mère. Peu importe combien tu étais occupée, tu trouvais toujours du temps pour moi. Tu étais l'ancre et le soutien de nous tous. On dit que tu étais une femme de fer, mais à côté de la force et de la puissance, tu étais si bonne, accueillante et sensible, tu prenais soin de tout le monde. Tu nous as laissé un vide immense impossible à combler."