Malgré la déclaration de Jérusalem selon laquelle « aucun soldat turc ne sera déployé sur le terrain », Ankara avance dans la création de cette unité, composée de militaires expérimentés dans les missions de maintien de la paix et les zones de conflit. La force serait chargée, aux côtés d’autres pays partenaires, d’assurer la supervision du cessez-le-feu, la reconstruction et la démilitarisation du territoire.
Le plan américain, encore en discussion à l’ONU, autoriserait le recours à la force pour désarmer le Hamas « si nécessaire », une clause qui suscite la méfiance de plusieurs États arabes et musulmans. La Turquie et l’Égypte s’opposent à un mandat pouvant les entraîner dans une confrontation directe avec le mouvement islamiste.
Hier, la porte-parole du gouvernement israélien, Shosh Bedrosian, a réaffirmé la position de Jérusalem : « Il n’y aura pas de soldats turcs sur le sol de Gaza ». Des sources turques affirment que la réticence israélienne découle de la volonté d’éviter qu’une puissance de l’OTAN agisse sous mandat onusien à proximité de ses forces. Ankara insiste pour que la mission se concentre sur le contrôle des frontières et la reconstruction, et non sur l’application militaire du désarmement.
Le président Donald Trump a pour sa part décrit cette future force comme « la clé d’une paix durable », assurant que l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU interviendra sous peu. En parallèle, son émissaire spécial Jared Kushner est actuellement en Israël, où il conduit des discussions afin de persuader Netanyahu de garantir un passage sûr aux terroristes du Hamas retranchés dans les tunnels de Rafah, en échange de leur reddition et de la remise de leurs armes.