Israël

Hadar Goldin attendu depuis onze ans par tout un pays

Le corps du soldat assassiné en 2014 devrait être restitué ce dimanche

2 minutes
9 novembre 2025

ParJohanna Afriat

Hadar Goldin attendu depuis onze ans par tout un pays
Hadar Goldin Photo : Tsahal

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Plus de onze ans après sa mort et son enlèvement par le Hamas, le corps du lieutenant Hadar Goldin doit enfin être restitué à Israël. L’organisation terroriste a annoncé que la dépouille, retrouvée dans un tunnel à Rafah, serait rapatriée ce dimanche à 14h. La veille, le chef d’état-major de Tsahal s’est rendu au domicile des parents d’Hadar, Leah et Simcha Goldin, pour les informer des avancées.

Depuis août 2014, la famille Goldin mène une bataille acharnée pour obtenir le retour de leur fils. Leur combat, qui a duré plus de onze ans, a été largement médiatisé et a précédé la série d’enlèvements qui secoue Israël depuis le 7 octobre.

Né en février 1991 à Kfar Saba, Hadar Goldin grandit dans une famille où la foi et la culture se côtoient. Jumeau de Tzur, il se passionne dès son plus jeune âge pour la peinture, la sculpture et l’écriture. Ses enseignants se souviennent d’un adolescent sensible, doté d’un sens profond du devoir et d’un respect marqué pour autrui.

Engagé dans la brigade Givati, Hadar gravit rapidement les échelons et devient commandant d’équipe. Ses camarades se souviennent d’un officier exigeant mais attentionné, attentif au moral de ses soldats. Il devait épouser sa fiancée, Edna, quelques semaines après la fin de son service.

Le 1er août 2014, alors qu’un cessez-le-feu venait d’entrer en vigueur, Hadar Goldin participait à une opération de repérage de tunnels dans le sud de la bande de Gaza. Pris dans une embuscade, il est tué aux côtés du major Benya Sarel et du sergent Liel Gideoni, avant que son corps ne soit emporté par les combattants du Hamas et jamais restitué. Le grand rabbin militaire avait officiellement déclaré sa mort, et un cercueil symbolique avait été inhumé au cimetière de Kfar Saba.

Hadar Goldin laisse derrière lui l’image d’un jeune homme engagé, animé par le désir d’unité et de bienveillance. Peintre, écrivain et éducateur, il s’efforçait de « rassembler les cœurs » dans une société divisée. « Vous avez deux choix : soit vous vous perdez, soit vous faites mieux », répétait-il à ses soldats. Cette maxime est aujourd’hui considérée comme l’essence de son héritage.