Dix-sept mètres carrés en tout et pour tout, animés par une jeune femme - Audrey Halborn, Française revenue d'Israël en 2022 - qui a fait de ce coffee shop paisible, à l'ambiance telavivienne, une oasis chaleureuse. Un lieu où il fait bon s'installer pour consommer au milieu des livres, aux thèmes juifs et israéliens, un café, un thé, une citronnade, un plat ou une pâtisserie maison. Mais le Beit Café, c'est bien plus que cela. C'est aussi la promesse d’assister à divers événements culturels et de découvrir des expositions qui mettent en lumière les œuvres de photographes, de peintres et d'illustrateurs. Celles-ci et ceux-ci sont souvent jeunes et exposent parfois pour la première fois. Un sacré coup de pouce de la maîtresse des lieux ! Jusqu’au 5 janvier 2026, c’est le balagan au Beit Café. Pas d’inquiétude : le lieu reste ordonné et paisible. « Balagan » c’est le nom de l’exposition de deux jeunes femmes, l’une photographe (Ava Ganem), l’autre illustratrice (Sarah Colucci).
Parmi les clichés qui la composent, celui d’un rabbin d’origine africaine – Avraham - qui vit et prie à Paris, dont le sourire éclaire le portrait en noir et blanc. Pour Ava, venue du monde de la création audiovisuelle au service des marques de luxe et de beauté, le Beit Café s’avère être un lieu idéal, intime et chaleureux.
« Je remercie Audrey d’accueillir mes photos, qu’on peut retrouver par ailleurs sur mon insta @avaxgan.paris. Avec elles, j’ai voulu montrer le judaïsme dans sa pluralité ». Une pluralité qui la conduite de Paris à Jérusalem, de Tel Aviv à New York, en passant par Netanya, son compact Fujifilm en bandoulière . Son objectif ? « Me faire connaître par la communauté juive et au-delà », répond-elle. Accessoirement vendre les reproductions de ses clichés (de 60 à 175€), dont celle du rav Avraham, avec un don à la clé pour sa communauté parisienne.
Déjà, Ava se projette dans un nouveau projet, plus ambitieux encore, nom de code : « Human of Judaism ». Soit des portraits singuliers de personnes influentes de la communauté juive française. ■ Gérard Clech