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Moody’s maintient la note d’Israël et conditionne tout relèvement à la progression du cessez-le-feu

Malgré la trêve à Gaza, l’agence de notation Moody’s conserve la note souveraine d’Israël à Baa1 avec perspective négative mais relève ses prévisions de croissance

2 minutes
17 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Moody’s maintient la note d’Israël et conditionne tout relèvement à la progression du cessez-le-feu
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L’agence de notation de référence maintient la note souveraine du pays à Baa1, assortie d’une perspective négative et indique qu’une amélioration de la note ne pourra intervenir que si l’accord de cessez-le-feu progresse au-delà de sa première phase. Selon Moody’s, ses prévisions économiques intégraient déjà un scénario de fin des combats d’ici le début de 2026 ; l’impact de l’accord sur les projections reste donc limité.

L’agence relève toutefois sa prévision de croissance pour 2025 de 2 % à 2,5 %, et anticipe une accélération à 4,5 % en 2026. Les analystes estiment que le déficit budgétaire devrait se maintenir autour de 5,2 % du PIB en 2025 — contre 4,9 % prévu initialement — en raison des dépenses de défense accrues.
Si le cessez-le-feu se confirme en 2026, le déficit pourrait retomber à 4,2 %, sous réserve que le budget 2026 soit adopté avant la fin mars. Moody’s ajoute que la fin du conflit permettrait le retour des réservistes sur le marché du travail, réduisant la pression sur les salaires — un facteur qui avait freiné la Banque d’Israël dans sa volonté de baisser les taux d’intérêt.
Si l’inflation reste proche de la cible -entre 1 % et 3 %-, la première baisse de taux pourrait intervenir dès le début de 2026, stimulant l’investissement et la consommation. L’inflation annuelle a reculé à 2,5 % en septembre, selon le Bureau central des statistiques.
Moody’s souligne qu’en cas de stabilisation géopolitique durable, le tourisme et les investissements étrangers devraient repartir à la hausse,ce qui soutiendrait la croissance.

Pour rappel, en septembre 2024, Moody’s avait abaissé la note d’Israël de A2 à Baa1, en maintenant une perspective négative — le niveau le plus bas jamais attribué au pays.