A quelques heures de la rencontre entre Netanyahou et Trump, le ministre des Finances et membre du cabinet politico-sécuritaire, Betsalel Smotrich, a tenu à présenter ses lignes rouges au Premier ministre.
''L'une des principales leçons du 7 octobre et de la guerre que nous menons depuis sur tous les fronts est que la sécurité d'Israël ne repose pas sur des accords politiques qui ne valent pas le papier sur lequel ils sont écrits, ni sur des engagements et des garanties sans substance, ni sur des gouvernements éphémères. Elle repose sur des actes concrets, sur notre présence sur le terrain et sur une application intransigeante qui ne dépend que de Tsahal et de notre système de sécurité'', écrit le ministre Smotrich.
Voici les exigences indispensables formulées par Smotrich à Netanyahou
Le retrait effectif et complet du Hamas de Gaza et le démantèlement total et réel de toutes les infrastructures terroristes, en surface comme sous la terre.
Tsahal doit demeurer de manière permanente sur le périmètre de sécurité en bordure de la frontière, y compris l'axe Philadelphie, conserver une totale liberté d'action opérationnelle sur l'ensemble du territoire de la Bande de Gaza, empêcher les trafics d'armes et assurer la protection des localités du sud. ''Il est désormais établi que personne d'autre que nous ne peut être chargé d'empêcher les trafics et le réarmement des organisations terroristes à Gaza'', insiste Smotrich.
Il ne saurait y avoir aucune implication de l'Autorité palestinienne à Gaza, ni aujourd'hui ni à l'avenir, ni explicitement ni implicitement. Une telle implication reviendrait à reconnaître un lien entre l'Autorité palestinienne et Gaza et son aspiration à établir un État terroriste sur la terre d'Israël, à Gaza comme en Judée-Samarie.
Dans le prolongement de ce qui précède, il ne saurait y avoir aucune mention, même indirecte, d'un État palestinien qui menacerait l'existence d'Israël. ''Le président Trump a expliqué, mieux que quiconque lors de son entrée en fonction, combien Israël est petit — comparable à la pointe d'un stylo face à l'immense table du Bureau ovale — et combien il est impossible de défendre le pays dans des frontières aussi étroites. L'idée d'un État palestinien doit être écartée définitivement de l'agenda et ne doit en aucun cas être réintroduite par la grande porte pour recevoir une dangereuse légitimité idéologique sous un gouvernement de droite avec une administration Trump qui nous est favorable'', selon le ministre.
Il ne saurait y avoir aucune implication du Qatar à Gaza. ''Le moment est venu de mettre fin à l'hypocrisie et à la duplicité du Qatar, qui encourage et finance le terrorisme et détient Al Jazeera, l'une des machines de propagande antisémite et mensongère les plus puissantes contre Israël. Nous ne nous ingérons pas dans les relations et les affaires de nos amis américains avec les États arabes, mais en ce qui concerne Israël et Gaza, le Qatar doit être totalement écarté'', préconise Smotrich.
''Gaza ne doit plus être une prison où des personnes sont retenues de force de manière illégale et immorale dans le seul but de nuire à l'État d'Israël. Ceux qui le souhaitent pourront quitter la bande par voie terrestre via l'Égypte et poursuivre leur vie ailleurs, dans les pays qui accepteront de les accueillir'', prône le ministre qui souhaite encourager l'émigration volontaire des Gazaouis.
Concernant la Judée-Samarie, Smotrich explique: ''Notre attente est de saisir l'opportunité historique offerte par l'administration Trump pour retirer définitivement de l'agenda l'idée dangereuse de création d'un État terroriste et de partition du pays, pour consacrer politiquement et concrètement le fait que la Judée-Samarie constituent une partie intégrante et souveraine de l'État d'Israël, et pour proposer un plan alternatif permettant aux Arabes de Judée-Samarie de gérer leur propre vie, sans structure collective ni aspirations nationales visant à notre destruction''.