Selon des sources diplomatiques citées par la presse internationale, Le Caire entend jouer un rôle moteur dans les négociations en s’adressant directement à la direction du Hamas, hébergée au Qatar. « Après la rencontre Netanyahu–Trump, l’attention se déplacera vers Doha », confie un responsable au fait des discussions. Le Hamas a déjà vu plusieurs brouillons du plan présidentiel, mais il n’a pas encore reçu la version finale.
L’objectif égyptien est clair : pousser le Hamas à accepter l’accord de trêve de 60 jours assorti d’un échange massif d’otages. Israël, de son côté, continue d’exiger la libération immédiate de tous les captifs et des garanties sur le démantèlement des capacités militaires du mouvement islamiste.
Au Caire, certains diplomates évoquent une « pression à domicile » : aller chercher le Hamas dans son fief politique de Doha pour réduire ses marges de manœuvre. Les Égyptiens pourraient assortir cette démarche de menaces implicites — gel d’avoirs, réduction du soutien logistique — si le mouvement refuse encore.
Mais l’issue reste incertaine. D’un côté, le Hamas, fragilisé, craint qu’un accord soit perçu comme une capitulation. De l’autre, l’intransigeance israélienne limite la marge de manœuvre des médiateurs. Quant au Qatar, il reste coincé entre son rôle d’hôte et celui d’arbitre.
Le Caire espère néanmoins transformer ce déplacement en tournant diplomatique, au lendemain de la rencontre Trump–Netanyahou, afin de replacer le Hamas devant une alternative : accepter le plan international ou s’exposer à un isolement croissant.