Le Hamas et le Hezbollah reçoivent des fonds de sources situées au Canada, selon un rapport du ministère canadien des Finances publié à la fin du mois dernier, le Hezbollah étant la deuxième organisation terroriste la plus identifiée à recevoir des fonds du pays. L'Évaluation des risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme au Canada de 2025 a détaillé les vulnérabilités et les risques du régime juridique canadien de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme soulignant que l'économie ouverte et stable du Canada en faisait une cible attrayante pour le crime organisé. Certaines de ces vulnérabilités canadiennes ont été exploitées par le Hamas et le Hezbollah, qui ont tous deux collecté des fonds par diverses méthodes, notamment en abusant des secteurs bancaires, des entreprises de services monétaires, des cryptomonnaies, des organismes de bienfaisance, des organisations à but non lucratif et des activités criminelles. Le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) a alerté que les fonds soupçonnés de soutenir le Hezbollah étaient acheminés via le commerce des voitures d'occasion. Selon l'évaluation du ministère des Finances du 22 août, le port de Montréal est connu pour l'expédition des voitures de luxe vers le Liban, dans le cadre du réseau de financement du Hezbollah.
Le blanchiment d’argent lié au commerce représente une grande vulnérabilité pour le Canada en raison de la facilité avec laquelle les sociétés d’importation et d’exportation peuvent s’établir et se retrouver en dehors d’autres cadres réglementaires transfrontaliers.
Gabriel Attal