Le 7 octobre, Kibbutz Magen, situé à la frontière de Gaza, a été pris d’assaut par une trentaine de terroristes du Hamas venus de Khan Younès. Selon l’enquête de Tsahal, présentée cette semaine aux habitants, la communauté a résisté seule à l’attaque, empêchant un massacre bien plus meurtrier. Le combat, mené par l’unité d’intervention rapide du kibboutz sous le commandement du chef de la sécurité Baruch Cohen, a duré près de trois heures et demie.

Les terroristes, organisés et équipés de RPG, de moyens de communication et d’évacuation sanitaire, ont franchi la clôture du kibboutz. Vingt d’entre eux ont réussi à pénétrer dans l’enceinte, mais la plupart ont été repoussés ou neutralisés à proximité de la barrière. Cohen, grièvement blessé après que son véhicule a été touché par des roquettes, a continué à diriger la défense. Deux volontaires de l’unité, Avi Fleisher et Ofir Mordechai Yaron, sont tombés au combat. Les premiers renforts militaires n’ont atteint le kibboutz qu’après la fin des affrontements.

L’armée a reconnu des failles dans son dispositif de déploiement ce jour-là : la majorité des forces étaient bloquées plus au nord, notamment autour de Sderot et Ofakim. À proximité de Magen, un avant-poste militaire a été attaqué avec violence, causant la mort de onze soldats, certains autres étant enlevés vers Gaza.

Dans un communiqué, Kibbutz Magen a salué le courage de ses habitants et souligné que la présentation du rapport constituait « une étape nécessaire de guérison et de reconstruction de la confiance avec l’État et l’armée ». Le kibboutz a réaffirmé sa solidarité avec les familles endeuillées, rappelant que la résilience de la communauté repose sur la responsabilité mutuelle et sur l’exigence de réponses quant aux échecs du 7 octobre.