L’explosion qui a endommagé un bateau de la flottille pro-Gaza, amarré au port de Sidi Bou Saïd, continue d’alimenter les tensions. Alors que les activistes affirment que leur navire a été touché par un drone, le ministère tunisien de l’Intérieur a rejeté cette version et évoque désormais une attaque « préplanifiée ».
Selon les premières déclarations de la Garde nationale tunisienne, l’incident provenait de l’intérieur du navire, sans preuve d’un tir extérieur. Mais face aux pressions et aux témoignages des passagers, Tunis a confirmé l’ouverture d’une enquête officielle, évoquant des éléments laissant penser à une action préparée en amont.
Aucun blessé n’a été signalé, l’incendie ayant été rapidement maîtrisé. Pour les organisateurs de la flottille, il s’agit néanmoins d’un sabotage visant à empêcher leur mission d’acheminer une aide symbolique vers Gaza. Les autorités tunisiennes, elles, assurent vouloir faire toute la lumière sur un incident qui met en cause à la fois la sécurité du pays et sa neutralité régionale.