Sécurité

Elizabeth Tsurkov est arrivée en Israël

Après deux ans et demi de captivité en Irak, la chercheuse israélienne a atterri ce soir à l'aéroport Ben-Gourion et a été prise en charge à l'hôpital Sheba

2 minutes
10 septembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

 Elizabeth Tsurkov est arrivée en Israël
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La chercheuse israélienne Elizabeth Tsurkov, détenue depuis mars 2023 par la milice pro-iranienne Kataeb Hezbollah à Bagdad, a atterri ce soir, mercredi, en Israël. Elle a été immédiatement transférée à l’hôpital Sheba, où elle a été accueillie selon le protocole appliqué aux ex-otages libérés de Gaza. Visiblement affaiblie, elle marchait en boitant légèrement. Sa première nuit se passera auprès de sa famille avant de subir une série d’examens médicaux.

Le chef du Mossad, Dedi Barnea, a remercié son homologue chypriote pour l’aide apportée à son transfert. « La coopération entre les deux pays fait une nouvelle fois ses preuves », a-t-il déclaré.

Sa mère, Irina, a confié son émotion à la radio militaire : « C’est une folie de joie. J’attendais ce moment depuis deux ans et demi. J’espère que toutes les familles des otages connaîtront bientôt ce bonheur. » Elle a rappelé qu’Elizabeth s’était rendue en Irak dans le cadre de son doctorat à Princeton sur le monde musulman.

Tsurkov, 38 ans, est israélienne et détient également la nationalité russe. Elle avait déjà séjourné en Irak, où elle entrait avec son passeport russe.

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi soir sa libération sur Truth Social : « Je suis heureux d’annoncer qu’Elizabeth, doctorante à Princeton dont la sœur est citoyenne américaine, a été libérée après de longs mois de torture. » Il en a profité pour appeler le Hamas à libérer immédiatement ses otages.

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a confirmé la libération, assurant qu’elle était le fruit du travail des services de sécurité. Un responsable de Kataeb Hezbollah a affirmé à l’AFP qu’elle avait été relâchée sous conditions, notamment l’engagement d’un retrait américain d’Irak sans affrontements, et qu’aucune opération militaire n’avait eu lieu.

À Jérusalem, les autorités insistent sur les « efforts considérables » menés depuis des mois pour aboutir à ce dénouement. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a parlé d’un « moment d’émotion nationale » : « Grâce au travail coordonné dirigé par le responsable des otages et disparus, Gal Hirsch, nous avons pu ramener Elizabeth. J’ai parlé à sa mère et à ses sœurs, et je leur ai dit que tout Israël partage leur joie. Nous continuerons à lutter jusqu’au retour de tous nos otages – vivants ou morts. »

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