Sécurité

Doha : pourquoi le raid israélien contre la direction du Hamas a échoué

Le raid du 9 septembre à Doha, qui visait la direction du Hamas, s’est terminé par un revers. Les circonstances de cet échec soulèvent de nombreuses questions.

2 minutes
10 septembre 2025

ParDelphine Miller

Doha : pourquoi le raid israélien contre la direction du Hamas a échoué
Frappe à Doha

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Selon des sources étrangères, la frappe a touché un complexe résidentiel du quartier de Leqtaifiya, où se trouvaient Khalil al-Hayya, Khaled Mashal, Zaher Jabarin et d’autres hauts responsables du Hamas. Objectif affiché : décapiter la direction politique du mouvement alors qu’elle discutait d’une proposition américaine de cessez-le-feu. Or, les chefs visés ne se trouvaient plus dans la pièce au moment de l’attaque.

Le Hamas affirme que tous ses dirigeants principaux sont indemnes, mais six personnes ont été tuées, parmi elles le fils de Khalil al-Hayya, son directeur de cabinet, trois gardes du corps et un agent de sécurité qatari. Des rumeurs non confirmées avancent que les responsables auraient quitté la salle pour aller prier, laissant leurs téléphones sur place – ce qui aurait trompé le renseignement israélien.

La communauté internationale a réagi avec vigueur. Le Qatar a dénoncé une violation de sa souveraineté. Moscou a parlé de « violation grave » de la Charte de l’ONU, tandis que Londres, Paris, Berlin et l’Union européenne ont condamné un coup porté aux efforts de paix. Même Washington, par la voix du président Trump, a fustigé une opération menée sans concertation, susceptible de compromettre les négociations pour la libération des otages et un cessez-le-feu.

Cet échec apparent fragilise la médiation qatarie et assombrit les perspectives de règlement. Pour Israël, il s’agit d’un revers sur le plan opérationnel et diplomatique, alors que Tsahal poursuit en parallèle son offensive militaire contre le Hamas à Gaza et au Liban.

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