Pour la première fois depuis le début de la guerre, le royaume de Bahreïn a exprimé son intention de prendre part aux largages aériens d’aide humanitaire dans la bande de Gaza et de pouvoir utiliser la base aérienne de Nevatim comme point logistique pour ses avions. La demande a été transmise à Israël, qui l’étudie en ce moment même et Bahreïn devrait vraisemblablement intégrer les opérations dès le début de la semaine prochaine.
Contrairement à d’autres pays arabes, Manama était jusqu’ici restée en retrait de ces opérations humanitaires conduites par voie aérienne.
Parallèlement, plusieurs pays européens – dont l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et la France – ont également adressé des demandes officielles pour rejoindre les largages, en attente du feu vert israélien, aux côtés des Émirats arabes unis, de laJordanie et de l'Égypte.

Avion jordanien participant à l'opération
Depuis samedi, les largages de colis humanitaires au-dessus de Gaza sont quasi-quotidiens.
Samedi : 18 colis largués par Tsahal, au nom d’une organisation internationale.
Dimanche : 28 colis parachutés par deux avions jordaniens et un avion émirati.
Lundi : 20 colis largués par un avion jordanien et un émirati.
Mardi : 52 colis au total — 20 par les avions jordanien et émirati, et 32 par quatre avions égyptiens.
Mercredi : 32 colis supplémentaires largués par la Jordanie, l’Égypte et les Émirats.
Sur son compte officiel en anglais sur X, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a appelé la communauté internationale à se joindre à l’effort humanitaire.
« Le Hamas a volé la nourriture de ses citoyens. Israël a agi. Nous avons largué de l’aide à destination des civils de Gaza et appelé d’autres pays à nous rejoindre. Certains l’ont déjà fait. Tout pays désireux d’aider sincèrement est invité à se joindre à nous. »
Dans ce contexte, Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, est attendu aujourd’hui en Israël. Il pourrait également se rendre dans la bande de Gaza. Ce déplacement, son premier depuis trois mois, intervient alors que les négociations avec le Hamas sur une trêve et un accord sur les otages sont au point mort. Selon un haut responsable israélien, cette visite viserait à faire pression pour conclure un accord.