Pour la première fois depuis la "guerre de douze jours" entre Israël et l’Iran, une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique se rendra la semaine prochaine en Iran. Une visite qui marque une tentative de reprise du dialogue entre Téhéran et l’organisme de surveillance nucléaire des Nations unies.
Des experts techniques de l’AIEA entameront des discussions avec leurs homologues iraniens afin de rétablir l’accès aux sites nucléaires et relancer les mécanismes d’inspection suspendus depuis la guerre. L’objectif est également d’ouvrir la voie à une rencontre à haut niveau entre le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, et des responsables iraniens de premier plan.
Les inspecteurs souhaitent notamment accéder aux installations nucléaires endommagées par les frappes de Tsahal et de l'US Air Force. Mais pour l’heure, l’Iran refuse de leur en ouvrir les portes. Des images satellites récentes indiquent que des travaux ont repris sur certains des sites touchés, sans pour autant signaler un déplacement significatif de matières fissiles. Les experts estiment que les reconstructions en cours sont modestes et ne concernent pas le retrait d’uranium enrichi.
Cette visite de l’AIEA intervient dans un contexte diplomatique tendu. La semaine dernière, les vice-ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni – signataires de l’accord nucléaire – ont rencontré des représentants iraniens à Istanbul dans l’espoir de réamorcer les négociations. Mais il semble que les discussions aient échoué.
Pendant ce temps, les États-Unis restent en retrait. Selon des diplomates occidentaux, l’administration américaine refuse pour l’instant d’intervenir pour ramener l’Iran à la table des négociations.
« S’ils veulent parler, ils savent où nous trouver », a déclaré le président Trump.
Aucun sixième cycle de négociations n’est prévu à ce stade.