Près d’un mois après la fin de l’opération « Am ke'lavi », lancée par Israël, cinq Juifs iraniens sont toujours en détention. Ils avaient été arrêtés durant la guerre de 12 jours entre Israël et l'Iran pour avoir publié des messages ou "liké" des publications critiques envers le régime. La République islamique leur reproche en filigrane une sympathie présumée envers Israël.
Le député représentant la communauté juive au parlement iranien, le Dr Homayoun Sameh, a confirmé que 11 Juifs arrêtés à la même période ont récemment été libérés, dont cinq femmes. D’après lui, un Juif est encore détenu à Téhéran, un autre à Chiraz, et trois autres dans la province d’Alborz.
Sameh a déclaré avoir rencontré pendant deux heures le président du tribunal des Gardiens de la Révolution à Téhéran. À l’issue de cette rencontre, un accord a été obtenu pour la libération sous caution de trois des quatre Juifs arrêtés à Téhéran. Le quatrième pourrait être relâché prochainement, espère-t-il.
Concernant les détenus de la province d’Alborz, le Dr Sameh a annoncé la libération sous caution de cinq femmes la semaine dernière, précisant qu’il suivait personnellement le dossier. Trois hommes avaient été relâchés quelques jours plus tôt. Il a souligné que les accusations d’espionnage portées initialement contre les détenus de Téhéran ont été abandonnées.
Le député prévoit désormais une rencontre avec le président du tribunal de la province d’Alborz pour évoquer le sort des derniers détenus. Il a également affirmé, au sujet du prisonnier de Chiraz, suivre activement l’évolution du dossier en collaboration avec le président de la communauté juive locale.
Pour mémoire, au moins 35 membres de la communauté juive – originaires de Téhéran, Chiraz et d’autres villes – avaient été interpellés au début du conflit, soupçonnés de liens avec Israël. La majorité a été libérée, certains dès la fin des combats, mais cinq restent derrière les barreaux.
Parallèlement, les autorités iraniennes ont aussi arrêté des membres d’autres minorités : Azéris, Kurdes et adeptes de la foi baha’ie, accusés eux aussi de collaboration avec Israël.
Ces arrestation contredisent le discours officiel de la République islamique, qui se targue de garantir des droits égaux à ses citoyens juifs.