Conformément aux directives de l’échelon politique, environ 70 camions d’aide humanitaire ont été autorisés à entrer mercredi 24 juillet dans la bande de Gaza, via les passages de Zikim (nord) et Kerem Shalom (sud). Selon Tsahal et le COGAT (le Coordinateur des Activités Gouvernementales dans les Territoires), l’aide – principalement alimentaire – a été transférée après des contrôles de sécurité rigoureux.

Parallèlement, l’armée israélienne indique avoir coordonné avec l’ONU et d’autres agences internationales la collecte de plus de 150 camions déjà stationnés côté palestinien. Toutefois, selon les autorités israéliennes, plus de 800 camions restent non récupérés à ce jour aux points de passage.

Ce décalage entre l’autorisation d’entrée et la distribution réelle de l’aide alimente les tensions. Israël affirme faciliter l’acheminement, mais pointe du doigt l’inaction de certaines organisations humanitaires, accusées de ne pas venir récupérer les cargaisons disponibles.

L’ONU, pour sa part, évoque des conditions logistiques difficiles et un accès restreint. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) estime que, fin juin, seuls 40 % des mouvements d’aide avaient pu être réalisés sans incident majeur. Plus de 700 camions sont également signalés comme bloqués côté égyptien, à Al-Arish, selon l’Egyptian Red Crescent.

Enfin, la distribution reste entravée par l’insécurité et les polémiques entourant certains acteurs humanitaires. La fondation GHF (Gaza Humanitarian Foundation), soutenue par les États-Unis, est notamment mise en cause après plusieurs incidents mortels survenus lors de distributions alimentaires.