Le Hamas a annoncé avoir remis sa réponse officielle aux médiateurs internationaux dans le cadre des négociations sur un accord de cessez-le-feu et de libération des otages détenus à Gaza. « Nous avons transmis notre réponse et celle des factions palestiniennes », a indiqué le groupe sur sa chaîne Telegram.

Selon le journal libanais Al-Akhbar, cette réponse a été transmise mercredi et comprend des amendements spécifiques à deux clauses principales de la proposition, tandis que le Hamas se montre flexible sur les autres points. Les deux principales revendications portent sur le redéploiement de Tsahal et le mécanisme d’introduction de l’aide humanitaire.

Le Hamas exige notamment le retrait des forces israéliennes des zones urbaines de Gaza ainsi que du corridor Salah al-Din, axe stratégique reliant le nord au sud de la bande. Le groupe islamiste accepte toutefois une présence militaire israélienne limitée, à condition qu’elle ne dépasse pas une profondeur de 800 mètres depuis la frontière.

Concernant l’aide humanitaire, le Hamas insiste pour que son introduction et sa distribution soient assurées uniquement par des agences des Nations unies, excluant totalement l’implication du fonds d’aide humanitaire américain. Il demande également que le passage de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, soit le principal point d’entrée de cette aide et qu’il reste ouvert pendant toute la durée du cessez-le-feu, pour permettre les mouvements dans les deux sens.

Le quotidien Al-Araby Al-Jadeed confirme ces exigences, précisant que le Hamas demande également des garanties pour une cessation complète des hostilités et l’engagement à poursuivre les négociations au-delà des 60 jours de trêve initialement prévus, en l’absence d’un accord définitif. Dans une phase ultérieure, le groupe réclame aussi l’augmentation du nombre de prisonniers purgeant une peine de perpétuité à libérer en échange de chaque soldat israélien vivant.

Un haut responsable israélien, cité par la chaîne 12, a déclaré que « cette réponse est meilleure que celle envoyée hier, qui avait été rejetée d’emblée par les médiateurs ». Il a ajouté : « Il y a désormais matière à travailler ».

Dans ce contexte, une réunion diplomatique de haut niveau est prévue ce jeudi sur l’île italienne de Sardaigne, entre le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, l’émissaire spécial américain Steve Whitcoff et un haut responsable qatari. Cette rencontre vise à analyser en profondeur les nouvelles exigences du Hamas et à coordonner la suite des discussions.