Les ministères de la Protection de l'environnement et de la Santé ont lancé lundi une alerte sanitaire après la découverte de moustiques porteurs du virus du Nil occidental dans la ville d'Eilat. Cette détection pousse les autorités locales à intensifier leurs mesures de prévention, surveillance, information et désinfection sur l'ensemble du territoire.

Depuis le début de l'année, le ministère de la Santé a déjà recensé un cas d'infection dans le centre du pays. Un test réalisé au Laboratoire central de virologie a confirmé la présence de la fièvre du Nil occidental chez un patient, selon les services du Dr Oren Shetach Katvi, directeur du Département des zoonoses de la Division de la santé publique.

Un virus d'origine animale transmis par les moustiques

Cette maladie zoonotique, qui touche initialement les animaux avant de se propager à l'homme, est provoquée par un virus présent principalement chez les oiseaux. La contamination humaine survient par piqûre de moustiques qui se sont nourris sur des oiseaux infectés, créant ainsi une chaîne de transmission complexe entre la faune aviaire, les insectes vecteurs et les populations humaines.

Le ministère de l'environnement appelle la population à appliquer scrupuleusement les directives gouvernementales pour limiter les risques de piqûres. Il insiste sur la nécessité d'une mobilisation collective pour assécher et traiter les zones de reproduction des moustiques, réduisant ainsi leur prolifération et les risques de transmission virale.

Les spécialistes rappellent que la majorité des personnes infectées par le virus du Nil occidental ne développent aucun symptôme clinique. Seuls environ 20% des cas présentent des manifestations de gravité variable, incluant fièvre, malaise général, céphalées ou douleurs musculaires diffuses. Dans une minorité de situations, des complications neurologiques peuvent survenir.