L’Israélien Guy Sasson continue d’écrire l’histoire du paratennis. Un mois après son sacre à Roland-Garros, il a remporté samedi le tournoi de double quad à Wimbledon aux côtés de son partenaire néerlandais Niels Vink. Le duo s’est imposé sans appel en finale, 6-0, 6-2, face au Sud-Africain Donald Ramphadi et au Britannique Gregory Slade.

C’est déjà leur deuxième titre du Grand Chelem cette saison. Mais pour Sasson, 45 ans, ce triomphe a une résonance toute particulière :

« Wimbledon, c’est autre chose. C’est le sommet absolu. Je suis fier de nous. C’est ma première victoire ici, et j’espère qu’il y en aura d’autres. Être ici, entouré des joueurs, des personnalités, des traditions... C’est incroyable. On nous a intégrés pleinement, nous les joueurs en fauteuil. Même vestiaires, même accueil, même reconnaissance. Je me sens partie prenante de cet événement exceptionnel. »

Une trajectoire hors du commun

Classé aujourd’hui 3e mondial, Sasson a vu sa vie basculer en 2015 après un accident de snowboard en France qui l’a laissé paraplégique. Après une longue rééducation, c’est au centre Ilan de Ramat Gan qu’il découvre le tennis fauteuil.

D’abord engagé dans la catégorie standard, il a rejoint il y a deux ans la catégorie quad, réservée aux sportifs atteints de handicaps physiques lourds, après une dégradation de son état. Il a notamment décroché une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Paris en 2024.

Ce nouveau titre à Wimbledon vient enrichir un palmarès impressionnant, entamé en 2023 avec un sacre à l’Open d’Australie… déjà en double, mais cette fois avec Donald Ramphadi, son adversaire malheureux du jour.

Objectif : Los Angeles 2028

Mais Sasson ne compte pas s’arrêter là :

« Il me reste tant de choses à accomplir. J’ai échoué de peu en simple cette fois, mais je continue à progresser. Et bien sûr, il y a les Jeux paralympiques de Los Angeles. C’est un objectif très important pour moi. »

Le président du comité paralympique israélien, Moshe Motz, a salué « un nouveau moment de fierté pour le sport israélien et pour tout le pays. »

« Comme rugit le lion, comme se dresse le lionceau… Le peuple d’Israël vit. » a lancé Sasson à la réception de son trophée.