Dans un discours cinglant prononcé lundi soir à l'ONU à l'occasion de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste, le président israélien Isaac Herzog a vivement critiqué la communauté internationale, l'accusant de "faillite morale" dans sa réponse au terrorisme.
Face à l'assemblée, le chef d'État israélien s'est particulièrement insurgé contre le traitement réservé aux 90 otages encore retenus à Gaza. "Ils sont détenus dans des conditions inhumaines, privés de soins médicaux essentiels et de visites de la Croix-Rouge, en violation flagrante du droit international", a-t-il dénoncé.
Herzog a particulièrement visé la Cour pénale internationale, l'accusant de "brouiller la distinction entre le bien et le mal" et de créer "une symétrie déformée entre la victime et l'agresseur". Le président israélien s'est dit consterné que des institutions, nées de l'alliance anti-nazie, "permettent aux concepts antisémites meurtriers de prospérer" après "le plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale".
Dans son réquisitoire, Herzog a pointé du doigt l'Iran, membre des Nations Unies, qu'il accuse de planifier ouvertement la destruction d'Israël. "L'Iran a transformé son territoire en foyer d'antisémitisme, de haine et de terrorisme", a-t-il affirmé, alertant sur le développement d'armes de destruction massive visant à "effacer de la carte le seul foyer national du peuple juif".
"Le monde ne peut plus fermer les yeux sur la menace mondiale que représente l'Iran, directement ou via ses proxys", a averti Herzog. Selon lui, cette passivité témoigne d'un échec à tirer les leçons de l'Histoire et fait peser sur les générations futures le poids de combats qui auraient dû être menés aujourd'hui.