Dans la lettre qu'il a envoyée au chef d'Etat-major, Herzi Halévy, Baram laisse entendre qu'entre les deux hommes la confiance était rompue et fait une critique voilée de la gestion de la guerre par le numéro 1 de l'armée.
Pendant l'année écoulée, la tension entre Baram et Halévy a été décrite par plusieurs personnes de leur entourage. Baram reprocherait à Halévy de ne pas impliquer tout le sommet de Tsahal dans la prise de décision concernant la guerre que ce soit sur le plan pratique ou sur celui des messages diffusés à l'extérieur ou encore sur la manière dont les enquêtes au sein de Tsahal doivent être menées.
D'après certains proches de Baram, cités par le correspondant militaire de Ynet, Yossi Yeoshoua, Baram avait le sentiment qu'Halévy l'écartait de la gestion de la guerre et des cercles où étaient prises les décisions.
Baram aurait dû terminer son mandat l'été dernier mais au plus fort de la guerre, il a accepté de prolonger pour six mois jusqu'en février 2025. Le 18 décembre dernier, il a demandé un entretien au chef d'Etat-major afin de convenir des modalités de la fin de son mandat à la date prévue, cependant Halévy n'a pas donné suite à sa demande. Il a donc décidé de publier une lettre dans laquelle il annonce son départ.
L'entourage d'Halévy dément ces informations, affirme que la relation entre le chef d'Etat-major et son numéro 2 étaient bonnes et qu'il a toujours répondu à ses demandes.
Pour le moment, c'est Herzi Halévy lui-même qui risque de ne pas terminer son mandat, surtout après la démission de son adjoint. Les relations entre le chef d'Etat-major et le ministre de la Défense sont tendues et les observateurs s'accordent à penser que les jours d'Halévy à la tête de Tsahal sont désormais comptés. Pour cette raison, il est peu probable que ce dernier soit autorisé à nommer un successeur à Baram. A cela s'ajoute la consigne de Katz qui a interdit la nomination de généraux avant que les enquêtes internes à Tsahal n'aient déterminé les responsabilités dans les événements du 7 octobre.
Dans l'immédiat, un vice-chef d'Etat-major temporaire devrait être nommé à la place de Baram. Le poste ne sera définitivement pourvu apparemment que lorsque le successeur d'Halévy sera en fonction.
Dans l'immédiat, un vice-chef d'Etat-major temporaire devrait être nommé à la place de Baram. Le poste ne sera définitivement pourvu apparemment que lorsque le successeur d'Halévy sera en fonction.
Le nom du général Ori Gordin, commandant du secteur nord, est avancé pour assurer cet intérim ou encore celui du commandant du commandement du Front intérieur, le général Rafi Milo.