Deux semaines et demie après le renversement du régime du dictateur syrien Bachar al-Assad, le chef des insurgés, Abu Mohammad al-Julani, qui a pris le pouvoir, tente de convaincre le monde que sous sa direction, la Syrie sera une terre de paix où il y aura de la place pour toutes les religions. Toutefois, selon des informations publiées par les médias, des premiers affrontements meurtriers auraient eu lieu entre les partisans du nouveau régime et les loyalistes d’Assad, au cours desquels 17 personnes au moins  auraient été tuées.

Le nouveau ministre syrien de l’Intérieur a annoncé que 14 membres des forces de sécurité du nouveau régime avaient été tués lors d’affrontements à la périphérie de la ville de Tartous, dans l’ouest du pays, et que 10 autres avaient été blessés. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté que trois autres « hommes armés » avaient été tués, faisant sans doute référence aux ‘loyalistes’ de l’ancien régime.

L’annonce de l’affrontement meurtrier à Tartous est survenue après que les alaouites ont manifesté mercredi dans plusieurs villes à travers la Syrie contre le nouveau régime, exigeant la libération des soldats de l’armée d’Assad qui avaient été arrêtés par l’organisation politique et paramilitaire islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Sham, d’al-Julani, lorsque le régime a été renversé. Des manifestations ont eu lieu à Tartous, Baniyas, Lattaquié, Homs et dans la banlieue de Hama, entre autres.