Selon ce rapport, l'attitude d'Israël est en violation de la convention pour la prévention du génocide et reflète une volonté d'exterminer les Palestiniens dans la Bande de Gaza: ''Israël considère les Palestiniens comme des sous-hommes, qui sont privés de leurs droits et du respect, il les tue et les blesse physiquement et psychologiquement de manière intentionnée''.
La sécrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré: ''Les éléments que nous apportons sont un cri d'alarme. C'est un génocide qui doit cesser. Les Etats qui continuent à livrer des armes à Israël doivent savoir qu'ils le font en violation de leurs obligations de mettre fin à un génocide et ils s'exposent à devenir complices d'un génocide''.
Amnesty International accuse Israël d'affamer volontairement la population, d'expulser les habitants de chez eux et de les exterminer par des bombardements incessants en empêchant l'accès à l'aide humanitaire. Un tissu de mensonges lorsque l'on sait les efforts déployés par Tsahal pour préserver les populations civiles lors des attaques de terroristes ainsi que pour faire entrer de l'aide humanitaire. Une description biaisée de la réalité qui ne prend pas en compte le fait que le Hamas se sert de sa population comme bouclier humain et confisque les importantes quantités d'aide humanitaire qu'Israël laisse entrer.
L'ONG estime que les horreurs du 7 octobre et le but de guerre d'éradication du Hamas ne peuvent servir de ''prétexte'' à l'attitude d'Israël dans la Bande de Gaza.
Le rapport ne consacre qu'une note aux otages dont la libération est réclamée sans conditions. Amnesty International promet un rapport séparé consacré au 7 octobre.
La branche israélienne d'Amnesty International a tenu à se désolidariser de l'accusation de génocide. Elle précise qu'elle n'a pas initié ni participé à la rédaction de ce rapport.
Amnesty International Israël considère aussi que ''l'étendue des massacres et de la destruction perpétrés par Israël dans la Bande de Gaza atteignent des dimensions affreuses. Il faut y mettre un terme immédiatement''. Mais la branche israélienne ajoute: ''Un examen précis de ces événements difficiles ne permet pas de trouver des éléments qui répondent à la définition de génocide telle qu'elle est énoncée dans la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide''.
En revanche, Amnesty International Israël estime qu'Israël viole le droit international et que ses actes peuvent s'apparenter à un crime contre l'humanité et à une épuration ethnique.
Tsahal a réagi à ce rapport: "Les affirmations présentées dans le rapport sont totalement sans fondement et ne tiennent pas compte de la réalité opérationnelle à laquelle Tsahal est confrontée. Depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, Tsahal s'efforce de démanteler l'infrastructure terroriste du Hamas tout en respectant ses obligations en vertu du droit international. L'armée israélienne prend toutes les mesures possibles pour réduire les dommages causés aux civils au cours de ses activités, notamment des avertissements d'évacuation aux civils dans les zones de combat et la garantie d'un passage sûr vers les zones désignées. Tsahal a tiré des leçons de la guerre et améliore continuellement les processus existants. Les accusations de génocide et de dommages intentionnels contenues dans le rapport sont infondées et ignorent les violations du droit international de la part du Hamas, y compris l'utilisation de civils comme boucliers et le ciblage délibéré d’attaques contre des civils israéliens. L'armée israélienne reste déterminée à mener ses opérations conformément au droit international''.