Vie politique

Tirs de fusées éclairantes sur le domicile du Premier ministre: ”Une véritable opération militaire”

3 minutes
20 novembre 2024

ParIsraJ

Tirs de fusées éclairantes sur le domicile du Premier ministre: ”Une véritable opération militaire”

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le tribunal a autorisé la publication des détails concernant les tirs de fusées éclairantes sur le domicile du Premier ministre à Césarée, samedi soir dernier.

D'après les enquêteurs, il s'agissait d'une véritable opération militaire, organisée en amont sur les plans logistique et des renseignements, avec une mise en oeuvre précise du plan.

Trois semaines avant le tir, les suspects ont effectué des repérages sur place. Ils ont localisé les caméras de surveillance dans la zone et ont étudié les parcours qu'ils pouvaient emprunter pour ne pas être filmés.

Le ''chef'' de la bande, le général (rés) de la Marine, Ofer Doron, s'est procuré le matériel: des fusées éclairantes périmées qui ont été recueillies dans un dépôt de matériel pyrotechnique.

Doron a conservé les fusées et en a distribué à d'autres militants de la protestation contre le Premier ministre.

Samedi soir dernier, les quatre suspects - Ofer Doron, Amir Sadeh, Itay Yaffe et un quatrième dont le nom n'a pas été autorisé à la publication - sont arrivés en voiture à Césarée. Ils se sont garés dans une rue adjacente et ont marché vers le domicile de Netanyahou, en s'accroupissant pour ne pas être vus par les caméras.

A 200 mètres de la maison des Netanyahou, Doron a donné l'ordre à deux des membres du groupe de tirer les fusées avec un angle de 60 degrès. Doron et le quatrième membre du groupe, pendant ce temps, filmaient l'opération avec leurs téléphones portables.
Les fusées ont été tirées vers un terrain construit comprenant le jardin de la maison du Premier ministre.

Une fois le tir effectué, le groupe a voulu quitter Césarée. Ils ont croisé une voiture de police qui était en patrouille sans lien avec l'acte qu'ils venaient de commettre mais ils ont décidé de se séparer. Ils se sont ensuite réfugiés chez des habitants de Césarée. Les suspects prétendent que ces derniers savaient tout de leur plan, eux nient toute implication. Ces habitants ont été entendus par les enquêteurs.

Le soir même, l'enquête a commencé pour retrouver les coupables en coopération avec le Shabak qui a mis au service de la police des outils technologiques pour apporter des preuves concernant les suspects.

 

La police insiste sur la gravité de l'acte: ''Une fusée éclairante utilisée en mer constitue un outil limité mais ici, elle représente un danger clair et immédiat'', selon un responsable de la police. Il ajoute: ''Nous souhaitons que le Parquet traite cette affaire en demandant une incarcération des suspects jusqu'à la fin de l'enquête. Sinon, le message envoyé au public sera dangereux''.

Pour ce policier en charge de l'enquête: ''Il s'agit de l'acte le plus grave commis contre un symbole de l'Etat depuis l'assassinat de Rabin''.

De leur côté, les suspects affirment qu'ils n'avaient pas l'intention de viser la maison du Premier ministre mais de ''célébrer'' la fin des manifestations à Césarée puisqu'il avait été décidé par le mouvement de protestation que ces rassemblements n'étaient pas utiles, Netanyahou ne se trouvant jamais à son domicile privé.

D'après un des proches des suspects, ces derniers ont entendu dans la presse que le domicile du Premier ministre avait été touché et ont été choqués. Ils regrettent leur geste, toujours d'après ce proche.