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Interview réalisée par Johanna Afriat pour Actualité Juive numéro 1757
La présidente de l’association Femme Azadi donnera une conférence au Campus francophone du Collège académique de Netanya.
C’est peu dire que le soutien de personnalités non juives à Israël se fait rare – d’où l’importance de le valoriser lorsqu’il s’exprime. Mona Jafarian est de ces voix singulières qui détonent dans le concert mondial de critiques ciblant l’État juif. Depuis le 7 octobre, l’activiste franco-iranienne est de tous les débats publics pour affirmer qu’Israël a non seulement le droit et le devoir de se défendre contre le terrorisme islamiste, mais qu’il le fait aussi dans l’intérêt de tous au niveau mondial. Pour celle qui préside Femme Azadi, une association qui se fait l’écho de la lutte des Iraniens face au régime des mollahs, il ne fait aucun doute que l’État hébreu est du bon côté de l’histoire. Entretien à quelques jours de son premier déplacement en Israël où elle donnera une conférence au Campus francophone du Collège académique de Netanya.
AJ : Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de votre premier voyage en Israël ?
Mona Jafarian : Je suis très heureuse de me rendre en Israël. Cela faisait longtemps que j’en avais envie mais ce n’était pas possible, pour des raisons liées à ma sécurité. Je suis contente d’avoir l’opportunité de donner cette conférence et j’ai hâte d’aller à la rencontre des Israéliens, de me rendre compte de ce qu’ils vivent et de ce qui se passe dans le pays.
Considérez-vous Israël comme un soutien du peuple iranien ?
Israël est aujourd’hui le seul pays à porter des coups durs au régime de Téhéran, non seulement en affaiblissant ses proxys dans tout le Proche et le Moyen-Orient, mais aussi par ses frappes ciblées contre les sites militaires iraniens. Toutes ces actions insufflent beaucoup d’espoir à la population du pays qui n’espère qu’une chose : la chute de la République islamique. Le gouvernement israélien s’adresse également régulièrement aux Iraniens, établissant une claire distinction entre le peuple et les mollahs dont il est otage. Ces messages touchent beaucoup les Iraniens, qui se sentent délaissés par la communauté internationale.
Qu’est-ce qui devrait être fait, selon vous, pour favoriser la chute du régime de Téhéran ?
Il faut davantage de sanctions économiques, pour asphyxier le régime et couper ses moyens de financement du terrorisme mondial. Mais au lieu de cela, les pays occidentaux font preuve de toujours plus de laxisme, multipliant les concessions. Il faut également que l’Union Européenne se décide à placer les Gardiens de la Révolution sur sa liste des organisations terroristes. Cela fait deux ans que nous le réclamons, sans succès. Il faut enfin allouer des subventions à l’opposition iranienne, en piochant dans les fonds gelés du régime pour financer des grèves massives dans le pays.
Comment expliquez-vous l’aveuglement des Occidentaux face au danger que représente le régime iranien et au combat que mène Israël face au terrorisme ?
Je ne me l’explique pas. J’étais sûre qu’après le 7 octobre le monde allait se réveiller, alors que l’implication de l’Iran dans les attaques a été clairement prouvée. Mais rien ne s’est produit. On a les Iraniens qui luttent de l’intérieur contre le régime et Israël qui lutte contre lui de l’extérieur, et au milieu l’Occident qui fait l’autruche et qui pense qu’on peut encore négocier avec lui. C’est véritablement lunaire.
Conférence de Mona Jafarian en Israël
Campus francophone du Collège académique de Netanya
1 rue Ha-Universita
Dimanche 17 novembre à 19h30
Réservation obligatoire : 09-8607417 ou 09-8607898
WhatsApp : 050-2335137
Interview réalisée par Johanna Afriat pour Actualité Juive numéro 1757