''Le gouvernement Netanyahou n'a aucun problème pour appliquer une politique d'apartheid cruelle à l'encontre de la population palestinienne. Il n'a que faire du prix qu'implique pour les deux parties la protection des colonies tout en se battant contre les combattants de la liberté des Palestiniens qu'il appelle des terroristes'', a-t-il déclaré.
Schoken a ajouté: ''D'une certaine manière, ce qui se passe dans les territoires occupés et à Gaza est une deuxième nakba''.
Puis, le patron du 'Haaretz' a appelé à imposer des sanctions contre son propre pays, Israël: ''Il faut créer un Etat palestinien. Le seul moyen pour y parvenir est d'imposer des sanctions à Israël, selon moi. Des sanctions contre les dirigeants qui s'y opposent (à l'Etat palestinien, ndlr) et contre les colons''.
A la suite de la révélation de ces propos tenus en public, à l'étranger, le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'il cessait tous ses contacts avec le journal Haaretz. Le ministre des Télécommunications, Shlomo Karhi, a quant à lui demandé que tous les abonnements de l'Etat à ce quotidien soient annulés et que l'organe de presse gouvernemental (GPO) ne publie plus aucune annonce dans ce journal.
De nombreux députés de la commission des Finances ont demandé une réunion urgente pour décider de l'arrêt du financement, à coups de millions par an, du journal Haaretz, par le biais des annonces du GPO. ''Il est inconcevable que l'Etat d'Israël donne des millions de shekels à ceux qui se font l'écho de la voix de l'ennemi et le soutiennent. Depuis de nombreuses années et particulièrement pendant l'année qui vient de s'écouler, ce journal nuit à Tsahal et à l'Etat, encourage à la mutinerie en temps de guerre et autres'', écrivent les députés.
Lors de ce même congrès à Londres, Schocken n'a pas été le seul Israélien à appeler à des sanctions contre son pays. La députée Naama Lazimi (Les Démocrates, parti travailliste), a elle aussi déclaré qu'il fallait imposer des sanctions aux ministres Ben Gvir et Smotrich qui sont, selon ses dires, ''des colons violents''.
Le député arabe israélien Ayman Oudeh, également présent, a quant à lui appelé à augmenter la pression internationale contre Israël.