Kamala Harris, vice-présidente américaine et candidate à la Maison Blanche, a donné raison à un manifestant pro-palestinien qui parlait de ''génocide'' à Gaza.

Lors d'un meeting avec des étudiants de l'université du Wisconsin, un manifestant a perturbé le discours de la candidate. Il portait un keffieh et a crié: ''Vous soutenez un génocide, n'est-ce pas? Vous investissez des milliards de dollars''.

Harris lui a répondu: ''Je comprends ce dont vous parlez, je veux un cessez-le-feu. Je veux que la guerre se termine, je respecte votre droit de vous exprimer mais pour le moment c'est moi qui parle''.

Le manifestant pro-palestinien a poursuivi: ''Mais que faites-vous avec le génocide? 19000 enfants sont morts et vous n'appelez pas cela un génocide''.
Le manifestant a alors été sorti de la salle par le service de sécurité.

Harris a attendu qu'il soit dehors et a déclaré: ''C'est vrai, ce dont il parle, c'est la vérité. Ce n'est pas de cela dont je suis venue parler mais je respecte sa voix''.

Suite aux remous provoqués par ces propos, son équipe de campagne a précisé: ''Ces propos ne reflètent pas la position du gouvernement ni celle de la vice-présidente. Elle a fait une déclaration d'ordre général sur le besoin de mettre un terme à la guerre et une fois qu'il a quitté la salle, elle a exprimé son empathie avec les sentiments authentiques que suscitent ce sujet chez de nombreuses personnes. Mais elle ne partage pas l'idée qu'il s'agisse d'un génocide et n'a jamais exprimé une telle position parce que telle n'est pas sa position''.

 

Dans ce contexte, le sénateur démocrate Bernie Sanders a déclaré ce soir sur CNN que d'après lui Harris serait ouverte à accepter sa proposition d'embargo général sur les armes à destination d'Israël.