Société

La municipalité de Tel Aviv rejette le compromis pour les prières de Kippour sur la place Dizengoff

3 minutes
9 octobre 2024

ParIsraJ

La municipalité de Tel Aviv rejette le compromis pour les prières de Kippour sur la place Dizengoff
Photo by Tomer Neuberg/Flash 90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

S'apprête-t-on à revoir les terribles images de Yom Kippour l'année dernière à Tel Aviv?

La municipalité de Tel Aviv a interdit à l'organisation Rosh Yehoudi d'organiser une prière publique Place Dizengoff si celle-ci se fait avec une séparation entre les hommes et les femmes.
L'organisation Rosh Yehoudi et des habitantes de Tel Aviv ont porté l'affaire devant le tribunal qui a donné raison à la municipalité de Tel Aviv.

Les plaignants se sont donc tournés vers la Cour suprême. L'audience s'est tenue aujourd'hui.

Le moins que l'on puisse dire c'est que les juges de la Cour suprême ont sévèrement critiqué l'attitude de la municipalité de Tel Aviv.

Le juge David Mintz a déclaré: ''Nous traversons des jours difficiles. Cette question n'aurait, de toute façon, pas dû arriver devant le tribunal. Certainement pas un sujet comme la prière de Yom Kippour. Avec de la bonne volonté, cela peut être réglé en dehors des murs du tribunal''.

Les juges ont également exprimé leur incompréhension face à la décision de la municipalité de Tel Aviv: ''Il apparait qu'une municipalité dans l'Etat d'Israël veut discriminer les fidèles orthodoxes''.

L'avocat qui représente la mairie de Tel Aviv a rétorqué que ce n'était pas de la discrimination.
Le juge Ofer Grosskopf a réagi: ''La mairie de Tel Aviv va définir quelle prière est légitime et quelle prière ne l'est pas? C'est au public de décider''.

Le juge Yehiel Kasher a lui aussi exprimé son indignation: ''La mairie de Tel Aviv dit: les orthodoxes - non, les autres -oui. Vous dites 'je ne suis pas contre la prière, juste contre la séparation entre les hommes et les femmes', cela revient à dire, 'je n'ai de problème qu'avec la kippa'''.

Un des opposants à la tenue de la prière a argué qu'elle allait bloquer l'espace public, ce à quoi le juge Kasher a répondu: ''Tout événement dans l'espace public bloque l'espace public. Une manifestation aussi. Il suffit de dire qu'il s'agit d'une ''manifestation de la prière de Yom Kippour''''.


Finalement, les juges ont proposé un compromis. Ils ont suggéré que la prière de Rosh Yehoudi ait lieu au parc Meïr et non sur la place Dizengoff. Les représentants de la mairie se sont retirés pour consultation et sont revenus en rejetant le compromis et en répétant qu'ils étaient contre la séparation entre les hommes et les femmes.

Le tribunal a tranché: la prière de Yom Kippour organisée par Rosh Yehoudi aura lieu au parc Meïr, avec une séparation entre les hommes et les femmes.

L'organisation Rosh Yehoudi a réagi à ce verdict: ''Nous sommes heureux que la Cour nous ait permis de prier suivant notre foi et la tradition d'Israël. Le judaïsme est plus fort que tout réglement municipal et que toute décision honteuse de la mairie de Tel Aviv visant à exclure le public traditionnaliste et le judaïsme lui-même de l'espace public. Yom Kippour est un jour saint pour tout le peuple juif et nous espérons que les prières se dérouleront dans la paix et l'unité entre toutes les parties du peuple. Nous prions pour une bonne année, unis''.