Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a reçu hier (lundi) son homologue français, Jean-Noël Barrot.

Cette rencontre intervient deux jours après l'appel du Président français, Emmanuel Macron, à un embargo sur les armes à destination d'Israël.

Israël Katz a été clair avec son interlocuteur: ''Des amis n'appellent pas à imposer un embargo, ils doivent apporter leur aide dans les moments cruciaux''.

Par ailleurs, le ministre israélien a tenu à mettre en garde son homologue français contre toute démarche de reconnaissance d'un Etat palestinien: ''Si vous nous surprenez par des mesures unilatérales sur le sujet palestinien, nous ne pourrons pas collaborer avec vous concernant le Liban''.

Katz a insisté: ''Si Israël retire sa présence en Judée-Samarie, l'Iran et le Hamas expulseront Abou Mazen de Ramallah, non pas en quelques semaines comme ils l'ont fait à Gaza, mais en deux jours''.

 

Concernant le Liban, Israël Katz a répété qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu tant que les habitants du nord du pays ne pourront pas rentrer chez eux en toute sécurité et tant que le Hezbollah ne serait pas désarmé et repoussé au nord du fleuve Litani. ''Un cessez-le-feu n'est ni dans l'intérêt d'Israël ni dans celui de la France'', a déclaré le ministre israélien qui a demandé que des mesures de coercition soient mises en place pour que les résolutions 1701 et 1559 du conseil de sécurité soient respectées: ''Si tel n'est pas le cas, Israël se chargera de les faire respecter'', a affirme Katz.

Le ministre israélien a suggéré à son homologue français que la France profite de l'affaiblissement du Hezbollah, permis par l'action israélienne, pour favoriser l'élection d'un président au Liban et modifier l'équilibre des forces politiques dans le pays du Cèdre.

 

Israël Katz a indiqué à Jean-Noël Barrot qu'Israël réagirait avec force à l'attaque iranienne sur son territoire ''tout comme la France réagirait si elle était attaquée par près de 200 missiles balistiques''. Il a estimé que le moment était venu pour le monde de faire pression sur l'Iran, alors que son principal bras armé, le Hezbollah a subi des coups importants.