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Il y a deux ans, Yaïr Lapid, alors Premier ministre du gouvernement de transition, a signé avec le Liban un accord sur la frontière maritime entre Israël et le pays du Cèdre, comprenant la cession d'un espace contenant potentiellement des ressources en gaz.
A l'époque, compte-tenu de l'absence de majorité au sein de la Knesset, Lapid avait signé sans avoir au préalable obtenu l'accord du parlement, sans que cela ne soulève de franche opposition de la part de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara. L'accord n'avait pas non plus été signé lors d'une cérémonie officielle commune entre les représentants du gouvernement libanais et ceux du gouvernement israélien, chacun avait signé de son côté, sans aucune poignée de mains.
Lapid avait assuré que cet accord garantirait la sécurité au nord du pays pendant de longues années: ''L'accord éloigne toute possibilité de conflit avec le Hezbollah'', avait déclaré Lapid, ''Nous ne les craignons pas et nous les aurions frappé fort mais notre rôle est d'éviter une guerre si nous le pouvons''.
Lorsque la guerre a éclaté il y a près d'un an et que Lapid a été interrogé sur la fiabilité des garanties qu'il avait avancées, il avait répondu: ''Le gouvernement est tellement désespéré qu'il m'accuse en raison de l'accord maritime avec le Liban, mais je vais vous dire ce que l'on cache au public: l'accord que nous avons conclu est dans la mer, c'est très loin, ce n'est pas du tout ici''.
Binyamin Netanyahou, chef de l'opposition au moment de la signature de l'accord, avait alors prévenu que s’il revenait au pouvoir, il ne serait pas lié par cet accord: ”Lapid s’est soumis de manière honteuse aux menaces de Nasrallah. Il a transféré au Hezbollah un territoire qui était sous la souveraineté de l’Etat d’Israël avec un énorme réservoir de gaz qui vous appartient, citoyens israéliens. Il le fait sans débat à la Knesset et sans référendum. Lapid n’est pas mandaté pour donner des territoires sous notre souveraineté, des ressources énergétiques qui nous appartiennent à tous, à un Etat ennemi. Si ce hold-up illégal passe, nous ne serons pas liés par celui-ci”.
Mais depuis qu'il s'est réinstallé dans le fauteuil du Premier ministre, il n'a pas agi dans ce sens.
Hier (dimanche), dans le contexte des derniers développements au Liban, le ministre de l'Energie et des Infrastructures, Eli Cohen, a déclaré sur Galei Tsahal: ''Je cherche une voie, un moyen pour annuler cet accord scandaleux qui a été signé avec le Liban, c'était une erreur depuis le départ et nous allons la réparer''.