Ils ne courent pas les rues du monde les arabos-musulmans capables de telles affirmations, à haute voix et publiquement, surtout en un moment où l’antisraélisme est devenue une denrée planétaire qui pourrait créer des conditions favorables pour une nouvelle shoah, si un état suffisamment belliqueux, industrialisé et déterminé, se décidait à en prendre l’initiative. Et donc, en manque d’amour, les média juifs francophones ne pouvaient que se mettre en posture de recueillement de l’Oracle. Cette parole et leur auteur ne sont pourtant pas dénués de toute équivocité. C’est ce dont je vais essayer de vous entretenir. Et pour ce faire, les interviews donnés pour la promotion de son livre[1] se recoupant, je me baserai essentiellement sur celui de Studio Qualita du vendredi 6 Septembre[2].
‘’ISLAM POLITIQUE’’.
Son combat aujourd’hui contre le hamas falestinien s’inscrit dans un engagement plus général contre ‘’l’islam politique’’. Cette ‘’thématique est ma passion’’, depuis 35 ans précise-t-il. Et effectivement cette notion est celle qui revient le plus souvent dans son discours. Il tient d’ailleurs à s’en expliquer sans même qu’une question lui soit posée : ‘’Je dissocie islam politique de l’islam’’. Appelé aussi ‘’islamisme’’, il serait selon lui ‘’un délire idéologique totalitaire’’. Et la preuve de ce qu’il avance, c’est que ‘’dans tous les pays musulmans les islamistes tuent d’abord des musulmans’’. Tout cela tranquillement asséné. Qui soulève une myriade de questions.
L’islamisme n’aurait-il rien à voir avec l’islam ? Intolérant, totalitaire face à un islam tolérant, démocrate et l’islamisme ? « Ceux qui ne croient pas à nos versets (ou à nos signes), nous les pousserons au feu. Chaque fois que leur peau sera brûlée, nous leur donnerons une autre peau pour qu’ils goûtent le tourment. » est-ce dans la charte du Hamas ou bien dans le Coran (Sourate IV, verset 56) ? Et de tels versets ne sont-ils pas légion ?
Et quand dans les Hadiths[3] on se demande si les Juifs descendent des singes, ou bien l’inverse, n’est-ce pas parce que les y autorise à deux reprises le Coran traitant les Juifs de ‘’singes et de cochons’’ ? Enfin, puisque le prophète Mohamed a commencé ‘’d’abord’’ par assassiner des Juifs, en égorgeant de sa propre main 900 de la tribu des Banu Kuraysa[4], ne faudrait-il pas, si l’on suit Sifaoui, le considérer comme le premier des… ‘’islamistes’’ ? Après la mort du prophète, les 4 premiers Califes qui lui ont succédé auraient-ils été assassinés par des… ‘’islamistes’’ ?
Les millions de non-musulmans, juifs et chrétiens, du Moyen Orient (y compris de Bethleem) et d’Afrique du Nord ont-ils été chassés par des ‘‘islamistes’’ ou par des Etats qui se définissaient comme des terres d’islam ? Le pays qui condamna à mort la chrétienne Aasia Bibi, pour avoir bu de l’eau d’un puits rendu ainsi impur, l’a-t-elle été par un Etat ‘’islamiste’’ ou par le Pakistan qui est l’un des 57 pays faisant partie de l’OCI (qui regroupe tous les pays ‘’islamiques’’) ? Cette organisation créée en 1969 et qui s’est dotée en 1990 d’une ‘’Charte des Droits de l’homme en islam’’, basée sur la charia, en contradiction totale avec la Charte fondatrice de l’ONU, est-ce ‘’islam politique’’ ou tout bonnement… ‘’islam ?
Et n’est-ce pas dans ces Etats islamiques (et non ‘’islamistes’’) que furent assassinés à la fin du siècle dernier, la liste étant loin d’être exhaustive, en 1985, Mahmoud Mohamed Taha, penseur soudanais, pendu à plus de 80 ans, 30 ans après avoir été déclaré apostat par El Azhar, en 1987, Hussein Marwa, le penseur marxiste libanais, en 1990, Turan Dursun, l’ancien mufti turc devenu athée, en 1992, le penseur égyptien Farag Foda, cinq jours après que les ’’Oulamas’’ d’Al-Azhar, dont le cheikh Mohammed Al Ghazali, l’aient déclaré apostat pour son livre ‘’Être ou ne pas être’’, interdit «au nom de l’islam, religion de l’Etat », en 1992, le poète Sadiq Melallah, décapité au sabre, pour ‘’blasphème et abjuration’’, en Arabie Séoudite ?
Et combien d’autres assassinats d’intellectuels commis au sein de tous les Empires islamiques (et non ‘’islamistes’’) dès les débuts de l’islam ? Pour ne citer que ces deux-là, car la liste est bien longue, le persan Ibn-al-Muqaffa, auteur de ‘’L’Epître sur les compagnons du Calife " où il décrit les fondements séculiers de l'Etat abbaside naissant, sans justification religieuse, ne fut-il pas exécuté en 757, les membres coupés l’un après l’autre puis jetés au feu ? Quant au mystique soufi Abû Mansûr Ibn Husayn al-Hallâdj, n’eut-il pas, avant d’être énucléé puis pendu à Bagdad en 922, les poignets, puis les bras coupés, tout cela pour avoir refusé de renier la révélation qui venait de l’illuminer « Je suis la Vérité », « Je suis devenu Celui que j'aime, et Celui que j'aime est devenu moi ! », tué donc au nom de l’islam[5] ?
Rapprochons-nous de notre pays d’origine, l’Algérie. En Août 1934, à Constantine, une quarantaine de Juifs sans discrimination d’âge ou de sexe, sont victimes d’un pogrom terrifiant (‘’on’’ égorge, décapite, poignarde, viole). L’un des rassemblements préparatoires n’a-t-il pas lieu dans la mosquée du Cheikh Ben Badis (président de l’Association des Ulamas), considéré pourtant comme un musulman modéré, absolument pas comme un ‘’islamiste’’ ? Quant au musicien juif Raymond Leyris, Maître de l’andalou, a-t-il été assassiné à Constantine le 22 juin 1961 par un ‘’islamiste’’ ou par le FLN qui se réclamait de l’islam ? Même question pour ce qui est des Juifs durant la guerre d’Algérie assassinés en leur qualité de Juifs, et de leurs synagogues saccagées comme celle d’Alger le 11 Décembre 1960[6]. Même question en ce qui concerne les massacres de Pieds-noirs d’Août 55 dans le constantinois, ou des 700 chrétiens et juifs massacrés le 5 Juillet 1962 à Oran, le jour même de la commémoration de l’indépendance…
ISRAEL / FALESTINE[7]
Après nous avoir servi la fiction d’un islamisme qui n’aurait rien à voir avec l’islam, Sifaoui procède pareillement avec l’islamisme falestinien. Il n’aurait rien à voir avec le nationalisme falestinien, ni avec le monde arabe. ‘’Tous les courants islamistes, malgré leurs différences, se réunissent contre Israël, pour sa destruction’’.
Et donc au lieu de faire le constat que tous les pays islamiques de la région, malgré leurs différences, se sont réunis à plusieurs reprises contre Israël, pour sa destruction, ou bien que tous les courants politico-militaires falestiniens, malgré leurs différences, se sont réunis pour le même objectif, Sifaoui va même jusqu’à rendre responsable… Israël, et plus particulièrement ‘’la droite et l’extrême droite israélienne opposées aux Accords d’Oslo qui ne voyaient pas d’un mauvais œil l’émergence d’un terrorisme de la 2em intifada, les attentats suicides, et au lieu de séparer le hamas de l’autorité palestinienne, les a amalgamés’’… Vous avez bien lu ‘’ ne voyaient pas d’un mauvais œil’’ !
Bien avant le djihad islamique et le hamas, le Fatah, puis l’OLP, considérés par Sifaoui comme ‘’nationalistes’’ ne s’étaient-ils pas donnés le même objectif ? Voilà ce que disait leur mythique dirigeant, Arafat, en 1980 : « La paix signifie pour nous la destruction d’Israël. Nous préparons une guerre totale, une guerre qui se poursuivra durant des générations. (…) La destruction d’Israël est le but de notre combat. »[8].
Voilà ce que le nationalisme soi-disant laïc, proférait par sa bouche : « Oui, frères, avec nos âmes et avec notre sang nous te délivrerons, ô Palestine. (…) Allah est grand ! Gloire à Allah et à son prophète ! Jihad, jihad, jihad, jihad, jihad ! (…) Nous ne défendons pas la Palestine en tant que Palestiniens. Nous la défendons plutôt au nom de la nation arabe, au nom de la nation islamique. »[9]
30 ans avant l’expansion planétaire de la formule ‘’From the river to the see’’, écoutons Rafik Natshe, alors membre du Comité Central du Fatah : « Le Hamas dit : “Toute la Palestine est à nous et nous voulons la libérer de la Mer au Fleuve en un seul coup”. Mais le Fatah qui est la main armée de l’OLP, pense qu’il est plus efficace de procéder selon un plan par étapes. Les 2 organisations sont d’accord sur le but final. Notre désaccord ne porte que sur la méthode à adopter pour atteindre ce but. » (El Kabs – 26 Dec 1989).
Des déclarations similaires, il y en a eu des masses, à toutes les époques.[10]
Après la signature des Accords d’Oslo en 1993, Arafat ne les avait-il pas assimilés explicitement au Traité de Houdeibya (un Traité de paix signé pour 10 ans avec sa propre tribu (hostile) des Qoraich et remis en cause par le prophète Mohamed au bout d’une année) ?
Plus récemment encore, après l’assassinat par le Mossad du N°2 du hamas Salah Al Arouri, le 5 janvier dernier, voici ce que Djibril Radjoub (pressenti pour succéder à Mahmoud Abbas), déclamait dans son oraison : « … Je fais partie de ceux qui croient en son idéologie, en sa façon de faire et en son activité… Je suis peiné par sa disparition. Je considère qu'il s'agit d'une perte pour le Fatah, tout comme pour le Hamas, pour les Palestiniens et pour le mouvement de libération mondial, qu'il soit musulman ou non… Les événements du 7 octobre étaient une réaction naturelle à l’oppression. Le responsable de cette plaie est l’occupation et ses crimes. Cette attaque faisait partie de la guerre de défense palestinienne, et la prochaine aura lieu en Cisjordanie. »[11].
Pour fonder sa fiction d’un nationalisme falestinien qui n’aurait rien à voir avec l’islamisme, Sifaoui se livre à une deuxième opération, encore plus osée, ainsi formulée par lui : « Les Frères musulmans ont façonné la pensée du mouvement islamiste palestinien. C’est devenu un acteur de la scène politique dès le milieu des années 40, sauf que le nationalisme à l’époque, à la mode, ne permettait pas l’émergence sur la scène politique du mouvement islamiste jusqu’à la création du djihad islamique dans les années 80 et du Hamas par la suite… ».
Pour ce tour de faussaire, Sifaoui n’hésite pas à proférer que l’islamisme falestinien ne commence à montrer le bout de son nez qu’après la seconde guerre mondiale. Et pour valider son postulat, il fait disparaitre de l’histoire le personnage-clé de la période ici envisagée, le grand mufti de Jérusalem Hadj Amin el Husseini, du début des années 20 au milieu des années 50 lorsqu’il passera le relais à son petit-neveu Arafat. Intronisé par les Anglais, il prendra aussitôt la tête d’un mouvement arabe qui vise à empêcher que s’établisse en Palestine une souveraineté juive prévue par les Accords de San Rémo en 1920, sous l’égide de la Société des Nations, ancêtre de l’ONU, d’abord par la terreur et, après la Déclaration d’indépendance d’Israël de 1948, par la guerre conjointement avec tous les pays arabes environnants[12].
Pourquoi Sifaoui a-t-il occulté un personnage aussi essentiel, considéré comme le Père du nationalisme falestinien, mais aussi comme le Père du panarabisme et du panislamisme ?
A cause de son antijuivisme décomplexé fondé (à juste titre) sur les textes fondamentaux de l’islam ?
‘’Les versets du Coran et les hadiths vous prouvent que les Juifs ont été les ennemis les plus acharnés de l’Islam et qu’ils tentent toujours de le détruire.’’. C’est ce que l’on peut lire déjà, en août 1937 dans son « Appel au monde islamique » qui sera publié l’année suivante en allemand à Berlin dans une brochure du NSDAP intitulée Islam – Judentum – Bolschewismus.[13]
A cause de son engagement hitléro-nazi ?
Obligé par les Anglais de fuir, et après avoir aidé son ami néo-nazi irakien Rachid Ali à organiser un coup d’Etat qui échouera mais qui se soldera par le pogrom de Bagdad des 1er et 2 juin 1941, connu sous le nom de « Farhoud » coûtant la vie à près de 200 Juifs, les deux compères rejoindront leur ultime refuge, la patrie d’Hitler, d’où chaque soir sur Radio Berlin ils s’adressent aux Arabes… « Arabes, levez-vous comme des hommes et combattez pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs partout où vous les trouvez. Cela plaît à Dieu, à l’Histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous. » ; Sans parler de la mise sur pied de toute une division (Hanzar) composée uniquement de musulmans, pas des ‘’islamistes’’, uniquement de bons musulmans, tel l’Algérien Mohammedi Said engagé dans la Waffen SS et qui sera membre des premiers gouvernements de l’Algérie indépendante….
Ou tout simplement parce qu’en celui qui fut à l’origine des massacres de Juifs en 1920, 1921, 1929[14], notamment à Jérusalem, Jaffa, Hebron, puis durant la grève générale de 1936-1939, prolégomènes sanglants à ce que sera le 7 octobre 2023, avaient fait bon ménage islam et islamisme ?
Sifaoui méconnaitrait-il à ce point la trajectoire politique du grand mufti de Jérusalem ? Ce serait le créditer d’une ignorance crasse. Non, il lui faut juste blanchir le nationalisme falestinien, qui comme je le démontre par ailleurs[15], n’est qu’un faux nationalisme dont la cohésion ne provient que de s’opposer aux Juifs, puis à Israël. Et pour ce faire, Sifaoui n’hésite pas à inverser la transmission historique : ‘’Les Frères musulmans ont façonné la pensée du mouvement islamiste palestinien’’.
Or n’est-ce pas plutôt le grand mufti de Jérusalem Hadj Amin el Husseini (né en 1895) incarnant le ‘’mouvement islamique palestinien’’ qui va inspirer Hassan El Banna (né en 1906) lorsqu’en 1928 ce dernier crée cette internationale islamiste que deviendront ‘’les Frères musulmans’’ ? En effet, la dissolution du Califat prononcée en 1924 en Turquie lorsque le jeune pouvoir turc laïc abolit cette institution alors exercée par le Sultan ottoman, ébranle le monde islamique qui se retrouve orphelin. Il lui faut vite trouver une parade et redonner à la Oumma le Père qui réagrège ses tribus, citoyens musulmans et leurs Etats.
Ce à quoi s’attelle le grand Mufti, à partir de la première ‘’Conférence islamique internationale’’ qui se tient à La Mecque en 1926, et où déjà il joue le rôle le plus important. La ‘’2ème conférence islamique internationale’’ se déroule à Jérusalem en 1931, bien sûr sous sa présidence. La 3e conférence islamique mondiale, qui se tient à Karachi en 1949, baptisée ‘’Congrès islamique mondial’’ (« Motamar al-Alam al-Islami » ) devient permanente et Hadj Amin al-Husseini son premier Président. Husain Haqqani, ancien ambassadeur du Pakistan aux États-Unis dira que ce Congrès « a joué un rôle crucial dans la construction du sentiment de victimisation musulmane qui a ensuite alimenté le mouvement islamiste mondial »[16]. La 4e conférence se tient à Karachi en 1951, à l’initiative partagée de Saïd Ramadan, gendre de Hassan el Banna et fondateur de la branche palestinienne des Frères musulmans, et toujours du même grand mufti de Jérusalem Hadj Amin al-Husseini, puisqu’il en est le Président.
Et c’est de ces grandes noces entre islam et islamisme que naitra en 1969 l’OCI (Organisation de la Conférence islamique[17]) dont nous avons déjà parlé et qui se trouve être la seule organisation transnationale et religieuse au monde.
Lorsque celui qui est considéré comme l’un des maîtres à penser des ‘’islamistes’’, avant même Said Kotb, le Pakistanais Sayed Mawudoudi, proclame en 1939 : « L’objectif du jihad islamique consiste à éliminer les systèmes non-islamiques et à les remplacer par un système islamique de gouvernement. L’islam n’entend pas limiter cette révolution à un seul état ou à quelques pays. Le but de l’islam c’est de provoquer une révolution universelle. » [18] ne dit-il pas la même chose que, six siècles plus tôt, le maghrébin Ibn Khaldoun (1332 – 1406), lui en tant que scientifique, puisque considéré comme le créateur de l’histoire moderne : « En Islam, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de bon gré ou de force ».’’[19]
A ceux qui, comme Sifaoui, parle ‘’d’islam politique’’, je demande donc : à quelles époques et dans quel endroit de la terre, peut-on trouver un islam non-politique ? Qui depuis le 7ème siècle et à partir de l’Arabie, a conquis le Moyen-Orient et l’Asie en massacrant des centaines de millions de gens, ‘’l’islam politique’’ ou l’islam?
L’ALGERIE
L’une de ses consœurs algériennes, Djamila Benhabib vivant en Belgique, qui défend le même point de vue – rien de commun entre islam et islamisme – donne quant à elle pour preuve… ‘’l’islam de sa grand-mère’’[20], beau, pacifique, tolérant, aimant, adorable. Or, l’islam de sa grand-mère, concentré sur la foi, dénué de visée politique, celui notamment des Confréries (de type soufi, avec un Maitre et des disciples), c’est l’islam du temps de la colonisation, en dehors des périodes d’insurrections et de leurs préparations (la première grande mosquée, celle de Philippeville, est construite à l’initiative de la municipalité ‘’coloniale’’, en 1844). Encore que le hijab actuel, qui libère les deux mains, pourrait être un symbole de libération, comparé au haïk d’antan (sorte de drap blanc ou noir) que les femmes devaient retenir de l’intérieur, ne laissant donc qu’une seule main de libre…
En Algérie, les problèmes avec l’islam commencent véritablement quand finit la colonisation… Dès sa première constitution, ‘’l’islam est religion d’Etat’’. Seul le musulman est Algérien, automatiquement. On badigeonne de peinture les jambes dénudées des jeunes filles. On fait la chasse aux couples ‘’non-légitimés’’ par le mariage. Les homosexuels sont livrés en pâture à la vindicte populaire. Le poète homosexuel Jean Sénac est évincé de la Radio, puis poignardé à mort à son domicile. La première exposition de l’artiste-peintre Denis Martinez est attaquée avec sa canne, par le peintre Issiakhem. Les musulmans sont astreints au jeune du ramadan et seul l’étranger non-musulman peut prétendre se faire servir dans un restaurant, passeport à l’appui... L’alcool évidemment sera vite interdit. Le Festival panafricain de 1969 à Alger, où les Africaines aux seins nus dansent dans les rues, est un évènement qui ne se reproduira plus. Ceci pour ne rester que dans le domaine de la vie de tous les jours… Puisque dès le lendemain de l’indépendance, va se pratiquer de facto un partage du Pouvoir : aux ‘’gens d’islam’’ tous les appareils idéologiques d’Etat (ministères de l’éducation, de l’information, et bien sûr du culte), et aux séculiers qui croient s’être taillés la part du lion, tous les autres, sous le contrôle vigilant de la Sécurité militaire. Et toute l’histoire de l’Algérie indépendante pourrait se résumer comme la transformation progressive, mais au pas de galop, de l’islam des grand-mères vers celui du petit-FIS (Front Islamique du Salut) …
DONQUICHOTISME
Fort de son attachement, proclamé d’année en année, à un islam qui n’existe plus que dans son imaginaire, ou tout au plus dans celui des anciennes générations en voie de disparition, Sifaoui fait du combat contre les islamistes la raison de sa vie et les travaux de l’universitaire Florence Bergeaud-Blackler démontant les stratégies de progression conquérante de l’islam des ‘’fréro-salafistes’’ en France, comme dans le reste de l’Europe, montre que la menace est bien réelle.
A ce titre, vont se retrouver dans son collimateur, logiquement, d’abord ceux qui les soutiennent, les islamo-gauchistes… Mais aussi, parce qu’ils ternissent tout autant son idéal d’un islam immaculé, toutes les ‘’extrême-droites’’, française, européennes, israélienne, américaines, mondiales en quelque sorte, qu’il ne qualifiera pas de ‘’coloniales’’ pour ne pas être assimilé au PIR (Parti des Indigènes de la République de sa compatriote Bouteldja) et d’une manière plus générale au wokisme, mais plus expéditivement de… ‘’racistes’’.
Récemment encore, interviewé par Mercier pour Mosaiques[21] et par I24, il reprenait son antienne : « Même si, par ignorance et par racisme, les milieux d’extrême droite soutiennent à tort que l’islam et l’islamisme c’est la même chose… »[22] . N’ayant ni le temps ni l’humeur à faire l’inventaire de ses ciblages, je me contenterai, ici, de deux cas de ‘’racistes’’… juifs.
Bat Yé’Or.
Cette historienne qui fit partie avec sa famille de ces dizaines de milliers de Juifs expulsés d’Egypte, avec deux valises, a consacré toute sa vie, et ces dernières années comme romancière, à l’étude de la vie des Juifs (et des Chrétiens) dans le monde islamique[23]. C’est-à-dire à leur condition de ‘’dhimmis’’, bien loin de la mythologie du ‘’vivre ensemble’’ judéo-islamique. Mais loin de s’en tenir là, elle démontra, documents et arguments à l’appui, que l’Europe s’était engagée, depuis les années 70, dans un processus de soumission, appelé ‘’Eurabia’’ vis-à-vis du monde islamique, lequel contre son pétrole, exigeait notamment d’accepter (sans contrôle) les émigrations musulmanes et leurs revendications identitaires, ainsi que le palestinisme.
Un peu trop pour Sifaoui, qui en 2010, dans un pamphlet intitulé ‘’Éric Zemmour, une supercherie française’’ mit aussi en cause Bat Yé’Or dont la théorie d’’Eurabia’’ est qualifiée de « divagations […] conspirationnistes ». Et avec le sens de la mesure qu’on lui connait, il l’accusait de « marcher sur les pas de ces écrivains racistes dont l'objectif n'était pas autre chose que de stigmatiser, de manière très négative, un groupe ethnique ou religieux », il va jusqu’à comparer ‘’Eurabia’’ aux Protocoles des Sages de Sion (sans dire que ce faux rédigé à l’époque du Tsar est devenu un best-seller dans tout le monde… islamique), et même à La France juive de Drumont !!!
Georges Bensoussan.
Lors d’un débat radiophonique à France Culture, le 10 octobre 2015, l’historien de la Shoah, du sionisme et du monde arabe, avait affirmé que « dans les familles arabes en France et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tête comme le lait de la mère ». Ce faisant, il reprenait à sa manière la formule que venait d’énoncer sur le même sujet le sociologue franco-algérien Smaïn Laacher : « donc cet antisémitisme il est déjà déposé dans l’espace domestique, et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. ». Et pour en donner un exemple, il ajoutait que pour réprimander leurs enfants, il suffisait aux parents de les traiter de « juifs. ». Les deux formules étaient en fait des synonymes et signifiaient en français, mais aussi dans d’autres langues, que l’antisémitisme se transmettaient par la culture et dès la prime enfance.
Le parquet accède à la demande du Comité contre l’islamophobie en France (CCIF, tendance Frères musulmans), appuyé par d’autres associations, d’ouvrir un procès contre Bensoussan. Et Sifaoui, après l’avoir accusé des péchés ‘’de communautarisme’’ et ‘’d’essentialisme’’, synonymes pour lui de racisme, fait le forcing pour convaincre la direction de la LICRA (à l’origine, Ligue contre l’antisémitisme !), dont il fait partie, de se porter partie civile contre… l’historien juif (et non le sociologue musulman Laacher).
Bensoussan gagne le procès : ‘’Il ne saurait être reproché à l’historien de stigmatiser l'ensemble de la communauté musulmane". Mais les parties accusatrices font appel. Condamnée par sa base, la direction de la Licra n’osera pas, cette fois, se joindre à elles. Furieux de son échec, Sifaoui quitte la réunion, et selon l’un des présents, non sans avoir préalablement donné un grand coup de pied dans la chaise située devant lui et maugrée : « Je démissionne de la Licra ! Restez entre vous les juifs !!! ».
En septembre 2019, le tribunal confirme la relaxe et la victoire totale de l’historien.
Les cas de Bat Ye-Or et de Bensoussan sont emblématiques et disent beaucoup des ressorts de Sifaoui.
Incapable de se mesurer avec la réalité du monde islamique, il ne lui reste plus qu’à s’en prendre à ceux qui ont le courage de le voir et de le dire tel qu’il est, dans sa nudité. Cela me rappelle les communistes, dont j’ai fait partie, qui plutôt que de se coltiner avec les tares bien réelles du ‘’camp socialiste’’, préféraient accuser… l’impérialisme. Ou bien qui, après son effondrement, jurèrent leurs grands dieux qu’il n’y avait aucune relation, vous avez bien lu aucune, entre le fonctionnement réel du ‘’camp socialiste’’ et le marxisme. Et que l’idéal comme l’hymen des vierges, était toujours intact... Avis aux amateurs du wokisme.
Sauf qu’un tel entêtement ne peut mener qu’au fanatisme lequel pour épargner l’idéal est prêt à tout. Y compris à tuer (symboliquement… ou réellement). Tels sont les conséquences du narcissisme que les psychanalystes considèrent comme un blocage de la personnalité au stade anal[24].
JEKYLL and HYDE
N’empêche, s’empresseront de m’objecter certains Juifs ou amis d’Israël, voire Israéliens qui en mal de solitude, se sont précipités, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre ‘’Hamas’’ pour lui tendre leurs micros et leurs caméras, ‘’il est courageux et il soutient Israël’’.
Pour ma part, ma mémoire m’oblige à la prudence.
Il y a peu encore, en 2022, Sifaoui rejoignait la meute de ceux qui accusaient Israël d’avoir intentionnellement tué Shireen Abu Akleh, la journaliste palestino-américaine de la chaine qatari Al Djezira, outrancièrement pro-hamas comme on le sait. Et ce alors, que Tsahal admettait qu’à une "forte probabilité" elle ait pu être "accidentellement touchée" par un tir israélien. Ce qui était loin d’être une certitude et ce d’autant que Mahmoud Abbas refusait de donner aux experts américains la balle meurtrière extraite du cadavre. Et puis, combien de journalistes n’avaient-ils pas été déjà tués sur les champs de bataille ?
Et il en fut pareillement en 2010, lors de l’épisode de la ‘’flottille internationale’’ partie d’Istambul, avec en tête le Mavi-Marmara, qui s’était donné pour but ‘’de briser le blocus de Gaza’’. A l’origine de la provocation, et selon le Monde, ‘’l'ONG turque IHH (Fondation d'aide humanitaire !!!), une organisation islamique proche du gouvernement turc et du hamas palestinien’’. Les militants islamistes attaquèrent les soldats de Tsahal et perdirent 9 hommes dans la confrontation. Sifaoui accusa alors Israël de ‘’sauvagerie’’ et lui fit porter la responsabilité de la vague de haine islamiste qui en découla, dans un billet d’une rare violence[25] où il s’en prenait à celui qu’il encense aujourd’hui, pour sa conduite de la guerre et sa volonté de détruire totalement l’armée du hamas.
« Maintenant nous le savons – hormis ceux qu’une complaisance aveugle ou qu’un ethnocentrisme paralyse – que Benjamin Netanyahu n’est pas un homme d’État. Il est probablement le chef d’une bande, certainement un petit politicien ambitieux, il peut servir aussi de, figurant dans un film (jouer le méchant dans Pirate des caraïbes par exemple), chef de gang, petite frappe sans envergure, remplaçant dans une équipe de foot, petit – tout-petit chanteur –, minuscule artiste, sinon gardien de prison dans une République bananière. »
Dans ma réponse du 8 Juin 2010, intitulée ‘’Mohamed Akbar[26] alias Sifaoui’’, après avoir émis l’hypothèse qu’il s’agissait peut-être là d’une projection (petit journaliste, petit réalisateur, petit caricaturiste, petit orateur, petit intellectuel, etc…), je disais que si ces derniers propos avaient surpris voire choqué ses amis juifs, ce n’était pas mon cas. En effet, en Mars de la même année 2010, j’avais envoyé à lui comme à d’autres, l’interview-vidéo de Mosab Hassan Yosef (fils d’un grand dirigeant du hamas, lui que l’on appelait ‘’Le Prince vert’’, avait travaillé pour le Mossad durant une décennie puis s’était exilé aux USA et converti au christianisme). Par retour du courrier, je reçus une bordée d’injures. L’homme policé en public m’y apostrophait comme l’aurait fait n’importe quel apparatchik doté d’un peu de pouvoir, avec une vulgarité que je vous laisse imaginer, allant même jusqu’à nier mon algérianité ! ‘’Chassez le naturel, il revient au galop’’, lui avais-je répondu…
Mais qu’avait donc pu dire le Prince vert, pour déclencher l’ire de Sifaoui ?
« Le dieu du coran hait les juifs de toute manière, qu’il y ait occupation ou pas, alors les juifs ont un problème avec le dieu de l’islam, pas [seulement] avec les musulmans… C’est une grosse erreur de distinguer entre l’islam modéré et l’islam radical… Je compare l’islam à une échelle : sur le premier échelon se trouve le musulman traditionnel et sur le plus haut, il y a la guerre sainte qui est le plus haut et le plus sacré des devoirs envers le dieu du coran… Les musulmans ont plus de moralité, plus de logique et sont plus responsables, que leur dieu…..’’ ?
Mais qui est donc en vérité Sifaoui ? Un Jekyll and Hyde ? Un homme avec deux visages et deux personnalités ?
Pour comprendre mes interrogations à son sujet, le lecteur doit savoir ‘’d’où je parle’’. Pour aller très vite, mon père communiste ayant fait le choix de l’indépendance, je n’ai quitté l’Algérie que le temps de mes études, puis définitivement en1993, menacé de mort par les islamistes, et bénéficiant d’une protection policière.
Depuis 1967, je suis membre du syndicat étudiant UNEA et du PAGS (parti communiste), tous deux clandestins. Ayant obtenu avec beaucoup de difficulté la nationalité algérienne, j’exerce mon métier de réalisateur de cinéma, malgré une forte censure. Membre du syndicat des cinéastes depuis 1977, le seul qui ait refusé de prêter allégeance au parti unique du FLN, je suis l’un des deux leaders à l’initiative de la création d’un mouvement appelé R.A.I.S (Rassemblement des artistes, intellectuels et scientifiques). Son crédo (une opinion n’est pas un délit) en fait vite un acteur important de la résistance culturelle au parti unique, malgré les tentatives de la sécurité militaire de le noyauter.
Nous faisons libérer des intellectuels et échouer la tentative d’imposer l’imprimatur à l’édition. Nous soutenons le mouvement berbère, et suite à la révolte (manipulée), de la jeunesse en Octobre 1988, le R.A.I.S s’engage entièrement dans le mouvement contre la torture, devenue massive. Les journalistes qui avaient massivement rejoint notre mouvement, créent le leur.
Puis, après l’instauration du pluralisme en 1989, le R.A.I.S dénonce la terreur croissante exercée par les islamistes qui s’imposeront vite comme le premier parti. En décembre 1989, et malgré la peur, son ‘’Manifeste pour la tolérance’’ recueille des milliers de signatures, remises au Président de l’Assemblée Nationale, ce qui en fait la première manifestation de rue contre le ‘’fascisme vert’’. Aussi n’est-il pas étonnant que les artistes, intellectuels et scientifiques deviendront dès le début de la guerre civile en 1993, la première cible du GIA : l’écrivain Djaout, le psychiatre Boucebsi, le pédiatre Belkhenchir, le sociologue Boukhobza, l’enseignant Guenzet, le dramaturge Alloula, le directeur des Beaux-Arts Asselah, etc…etc…
Dois-je insister sur le fait que durant toutes ces années Sifaoui était inconnu au bataillon de la lutte pour la démocratie ? Il est vrai qu’en 1987, il n’a que 20 ans. Mais prié de se présenter, ne répond-t-il pas : « J’ai commencé à travailler sur l’islam politique en 1987…» ? Là, j’ai envie de lui demander, avec qui ?
Une dizaine d’années plus tard, lorsqu’il arrive en France, le bruit court très vite parmi ses confrères de la presse algérienne, qu’il est un agent de la sécurité militaire. L’est-il vraiment ? Les Archives algériennes nous le diront, sans doute dans quelques siècles. Ce qui est sûr c’est que son comportement, ses déclarations, ses revirements, son arrogance et sa violence, encouragent de telles présomptions.
La sécurité militaire (qui a déjà changé plusieurs fois de nom, mais pas de fonction) a été et est toujours le lieu principal où s’exerce le véritable pouvoir de l’Algérie, avant même l’indépendance. Elle abrite en son sein à peu près tous les courants d’opinion et les forces tribales (il m’arrive de dire que c’est le seul endroit où se pratique la démocratie…)
Aujourd’hui en période de grâce, le lendemain en disgrâce, et le surlendemain à nouveau en grâce, tel est l’inévitable sort de ceux qui à un moment ou un autre, plus par ambition que par conviction, ont accepté d’en faire partie.
Terrain de luttes permanentes, celles-ci font et défont les configurations politiques. Bien que présente en son sein, la mouvance islamiste n’a jamais réussi à s’y imposer, raison pour laquelle elle tente de passer en force, à partir de 1989. Et de fait, sans ce barrage militaire, l’Algérie, qui n’a toujours pas généré des forces civiles capables de gouverner, aurait depuis longtemps épousé le modèle iranien.
Défaites en Algérie par l’armée, au bout d’une guerre civile atroce qui fit près de 200 000 victimes, les élites islamistes fuirent vers l’Europe et l’Amérique, avec la bénédiction de leurs pouvoirs, et avec l’objectif de s’occuper de la formation des jeunesses maghrébines, et au-delà. L’émigration qui depuis 1962 avait toujours été contrôlée par la sécurité militaire (par le biais de diverses associations), allait donc devenir un terrain de confrontation de première importance et elle envoya dans toute l’Europe une flopée de jeunes prêts a en découdre, à la condition d’être capable d’être à la fois un anti-islamiste enflammé (‘’la thématique islamiste, c’est ma passion’’) et tel un Don Quichotte, le plus ardent défenseur, de l’islam… ‘’spirituel’’, il va de soi. Mais dans le cas où il en était, n’était-ce pas là, la meilleure des couvertures ?
Ceci dit, que Sifaoui ait été un de ceux-là, qu’il en soit toujours, ou qu’il n’en soit plus, cela importe peu. Mais s’interroger peut aider les Juifs en mal d’amour, mais d’autres aussi, à être moins naïfs…
CONCLUSION
Persuadé qu’il n’y a pas d’âge pour faire son autocritique et changer d’opinion, je ne crache pas sur l’avenir et serait le premier à me réjouir, par exemple, si Sifaoui :
- condamnait l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la Ligue arabe, l’autorité palestinienne, les quatre partis arabes d’Israël, et toutes les institutions de l’islam qui ont refusées de condamner le massacre du 7 Octobre…
- appelait El Azrar, ce temple de la loi islamique, à un aggiornamento profond de la théologie islamique (notamment, fin du djihad, liberté d’opinion, libération des femmes, reconnaissance de la pluralité religieuse, mise en veilleuse des versets trop agressifs vis-à-vis des chrétiens et des juifs, reconnaissance du fait que les Juifs sont légitimes en cet endroit de la terre où se trouve Israël…).
Par ailleurs, si par sa défense d’un islam ‘’qui relève de la spiritualité et de la chose religieuse’’, Sifaoui veut dire par là qu’il n’y a d’islam que dans les limites de l’individu, et que dès qu’il sort de ces limites, il n’est plus l’islam, mais ‘’une idéologie et du militantisme politique’’, alors il doit le dire expressément et diriger sa vindicte non pas contre l’extrême droite, mais contre tous ceux qui ont fait et font de l’islam une arme de guerre, tous ceux qui ont fait de l’islam autre chose qu’une pratique individuelle et ‘’spirituelle’’…
Mais quid du prophète Mohammed lui-même ?
Ne fonda-t-il pas le premier état islamique ?
N’appela-t-il pas aussitôt à la conquête du monde ?
Jean-Pierre Lledo,
cinéaste, essayiste
10 Septembre 2024
[1] HAMAS – Sifaoui – Ed Rocher, 2024
[2] - Studio Qualita du 6 Septembre 2024 - Voyage au coeur du Hamas. Entretien avec Mohamed Sifaoui : https://lphinfo.com/voyage-au-coeur-du-hamas-entretien-avec-mohamed-sifaoui/
[3] Hadiths : faits et dits du prophète Mohammed.
[4] Relaté très sobrement dans le Coran, l’évènement est décrit en détail dans la Sira d’Ibn Ishaq, autobiographie de Mohamed, qui fait parti du corpus des textes sacrés.
[5] Pour plus de détails : ‘’Le Monde arabe face à ses démons : nationalisme, islam, Juifs’’. JP Lledo. Ed Colin, Paris, 2013.
[6] ‘’La judéophobie musulmane en Algérie avant, pendant, et après la période française’’. JP Lledo.
https://books.openedition.org/pup/18367?lang=fr
[7] Contrairement à l’hébreu, la lettre ‘’P’’ n’existe pas en arabe.
[8] Interview d’Arafat publiée le 11 février 1980 par le quotidien vénézuélien El Mundo (Caracas),
[9] Pierre-André Taguieff, 11 avril 2024 - https://www.revuepolitique.fr/les-trois-sources-de-lislamo-palestinisme-jihadiste-haj-amin-al-husseini-hassan-al-banna-sayyid-qutb-et-le-massacre-du-7-octobre-2024/
[10] Voir notamment dans ‘’7 Octobre : Eux ou Nous’’. JP Lledo. Ed Balland, Paris 2024.
[11] Ibid.
[12] Sur cette histoire, un des meilleurs livres : ‘’Terre promise, trop promise’’, de Nathan Weinstock. Odile Jacob, Paris 2011.
[13] Pierre André Taguieff. https://www.revuepolitique.fr/les-trois-sources-de-lislamo-palestinisme-jihadiste-haj-amin-al-husseini-hassan-al-banna-sayyid-qutb-et-le-massacre-du-7-octobre-2024/
[14] Pour les massacres de 1929, lire du grand journaliste Albert Londres : ‘’Le Juif errant est arrivé’’. Ed du Rocher.
[15] ‘’7 Octobre : Eux ou Nous’’. JP Lledo. Ed Balland, Paris 2024.
[16] Husain Haqqani (2005). Les idéologies des groupes jihadistes de l'Asie du Sud [archive], « Tendances actuelles de l'idéologie islamiste », vol. 1, 19 mai 2005.
[17] Devenue à partir de 2011 Organisation de la coopération islamique.
[18] Sayed Mawdoudi. Jihad in Islam. Discours à Lahore du 13 Avril 1939
[19] Ibn Khaldoun. Les prolégomènes. Partie I. p 469. Imprimerie impériale, 1863.
[20] ‘’Le Monde arabe face à ses démons : nationalisme, islam, Juifs’’. JP Lledo. Ed Colin, Paris, 2013.
[21] Mohamed Sifaoui : Mon combat contre l’islamisme : https://www.youtube.com/watch?v=Fj2Cw9jmdes
[22] https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/artc-le-hamas-doit-etre-detruit-militairement-et-et-politiquement-pour-montrer-que-le-terrorisme-et-la-barbarie-sont-sans-issue
[23] Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia. Bat Ye’or. Ed Les Provinciales.
[24] Narcissisme, Christianisme, Antisémitisme. Béla Grunberger et Pierre Dessuant. Actes Sud. 1997.
[25] Le blog de Sifaoui a été depuis supprimé.
[26] Akhbar : le plus grand