Baptisé ''plan des généraux'', il a été initié par l'ancien général Giora Eiland et approuvé par des dizaines d'anciens généraux dont le général (rés) Gershon Hacohen.
Ce plan consiste à transformer tout le nord de la Bande de Gaza (la ville de Gaza et ses alentours), jusqu'au couloir de Netsarim en zone militaire fermé. Pour cela, dans un premier temps toute la population serait évacuée, soit 300000 personnes. Tsahal sécuriserait plusieurs canaux d'évacuation afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent de partir.
Une semaine plus tard, après avoir laissé le temps aux civils d'évacuer, un siège total serait imposé sur cette zone de la Bande de Gaza. Ce siège ne laissera qu'une alternative aux terroristes: se rendre ou mourir.
Les généraux expliquent que cette méthode est conforme au droit international puisque la population aura été prévenue en amont et qu'elle aura eu la possibilité de s'enfuir, ceux qui restent étant considérés comme des terroristes.
Giora Eiland explique: ''L'accord que nous avons signé en novembre 2023 pour libérer une partie des otages était un bon accord, surtout lorsque l'on voit ce qui se passe aujourd'hui. Israël a obtenu des dizaines d'otages en vie. Pourquoi était-il aussi réussi? La raison est simple: à ce moment-là deux camions d'aide humanitaire entraient chaque jour et le Hamas a commencé à comprendre que sans fourniture d'aide humanitaire la ville de Gaza allait être en état de blocus qui allait peser sur sa capacité à se battre. Cela allait aussi créer un mécontentement au sein de la population affamée et en colère et c'est ce qui dérangeait le plus le Hamas. C'est pourquoi il a accepté cet accord afin qu'Israël augmente le nombre de camions de 2 à 200. Pourquoi ne sommes-nous pas revenus à deux camions? Nous avons renoncé à ce moment-là. Les dictateurs du type de Sinouar n'ont que faire de la pression militaire, ils ne craignent que deux choses: qu'une alternative à leur pouvoir soit créée et que la population se soulève contre eux''.
Eiland poursuit: ''La réalité aujourd'hui c'est que Sinouar n'est pas vraiment sous pression. Le Hamas contrôle totalement les camions d'aide humanitaire et il est donc perçu comme celui qui distribue cette aide. Si tout le nord perd cela, cela créera une véritable pression sur Sinouar qui comprendra aussi que ce qui se passe dans le nord de la Bande de Gaza peut arriver à Rafah et la pression sur lui va aller en augmentant. Si nous n'appliquons pas ce plan, nous ne verrons aucun des trois objectifs de guerre se réaliser: ni le retour des otages, ni l'éradication du Hamas, ni la fin de la réalité à Gaza qui menace Israël''.
Ce plan a été soumis par le forum au cabinet de sécurité et à plusieurs ministres du gouvernement.