Shlomo, z'l, laisse derrière lui sa femme enceinte et une petite fille de 2 ans.
Lors des funérailles, son épouse Malki, l'a pleuré: ''Mon Shlomi, mon amour, mon homme, je ne peux pas faire face. Je suis ici maintenant et je ne peux pas croire que tu n'es plus là pour me prendre dans tes bras, je ne le digère pas. Quand nous avons découvert que j'étais enceinte, c'était pour nous une lumière dans notre chaos. Tu étais tellement heureux d'apprendre que nous attendions un garçon, j'attendais que tu reviennes de milouïm pour le raconter à la famille et aux amis. Ton rire et ton sourire me manquent déjà, tes bons conseils, nos sorties, les shabbat ensemble. Mon amour, tu es la personne la plus particulière que j'ai connue, tu étais aimé de tout le monde. Partout où nous allions dans le monde, les gens étaient attirés par toi, ils voulaient être près de toi, écouter tes conseils. Très vite j'ai compris quand nous avons commencé à sortir ensemble que tu n'étais pas que mon Shlomi mais le Shlomi de tout le monde. Et maintenant, dans ta mort, tu as choisi d'appartenir à tout le monde. Tu me rassurais, nous rêvions d'une vie commune, d'une famille. Nous commencions juste à la construire. Le respect des parents était la chose la plus importante pour toi, tu as toujours prié pour eux de tout ton coeur. Tu étais le meilleur père pour Yaeli et pour notre fils à naitre, avec l'aide de Dieu. Tu es notre fierté, j'ai mal à l'idée que notre fils ne te connaitra pas, ne profitera pas de tout le bien que Yaeli et moi avons reçu. Je me souviendrai toujours de ton sourire et je le garderai avec moi''.

Eli, le père de Shlomo, a aussi rendu un hommage émouvant à son fils: ''Je ne peux toujours pas le croire, j'espère que tu vas revenir. Shlomo, notre fils aîné, tu étais un deuxième père à la maison, tu te souciais de tout le monde. Combien tu étais bon. Depuis petit, à la yeshiva, puis au Bné Akiva, tu étais toujours dans la sainteté et la pureté. Tu nous a renforcés, tu nous a aidés, partout où j'avais besoin de toi, tu étais là, je n'ai jamais entendu un 'non' de ta part. Nous pouvons apprendre de toi ce qu'est le respect des parents. Quand je m'énervais contre toi, tu n'as jamais levé la voix, tu baissais toujours la tête. Mon fils chéri, c'est très dur pour moi cette histoire. Je ne sais pas comment nous allons surmonter cette année''.
Eli a raconté qu'il avait demandé à son fils d'arrêter les milouïm: ''Je t'ai dit que tu en avais assez fait, tu as été appelé trois fois à Gaza, tu t'es battu, ta femme est enceinte, tu as une petite fille, reste à la maison. Tu m'as dit: ''Papa, si je n'y vais pas les autres ne viendront pas non plus. Nous devons éliminer ces terroristes, ces monstres pour ce qu'ils nous ont fait''. Mon fils aîné est un héros, son âme est au Gan Eden''.