Vie politique

Les kibboutzim de la bordure de Gaza boycotteront la cérémonie d’Etat du souvenir des attaques du 7 octobre

2 minutes
22 août 2024

ParIsraJ

Les kibboutzim de la bordure de Gaza boycotteront la cérémonie d’Etat du souvenir des attaques du 7 octobre
Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Le gouvernement a choisi la ministre Miri Regev pour organiser la cérémonie du souvenir des attaques du 7 octobre, à l'occasion de l'année de cet événement tragique.

Aussi tôt cette annonce faite, elle a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part des kibboutzim de la bordure de Gaza. Ils refusent de participer à une cérémonie organisée par le gouvernement sous lequel ce drame s'est produit et qui plus est si c'est Miri Regev qui est aux commandes.

Ainsi, l'un après l'autre les kibboutzim ont prévenu qu'ils boycotteraient cette cérémonie et qu'ils organiseraient leurs propres événement à la mémoire de leurs proches sauvagement assassinés.

De nombreuses critiques du gouvernement et de son intention d'organiser une cérémonie du souvenir ont été proférées sur les réseaux sociaux. Le chanteur Bnaya Berrebi, sollicité pour participer à la partie artistique, a décliné l'offre.

De l'autre côté, des voix se sont élevées pour soutenir l'initiative du gouvernement estimant que cette cérémonie n'était pas uniquement celle des kibboutzim mais de tout le peuple d'Israël qui a été meurtri par ces attaques, de toutes les familles de soldats tombés au combat le 7 octobre et ensuite.

Les municipalités de Sdérot et d'Ofakim, elles aussi durement touchées par l'attaque du 7 octobre, ont, elles, annoncé qu'elles participeraient à la cérémonie d'Etat.

Alors que des rumeurs faisaient état de la volonté d'annuler cette cérémonie, la ministre Regev a tenu aujourd'hui (jeudi) une conférence de presse lors de laquelle elle a indiqué qu'elle préférait ignorer ce qu'elle a appelé ''les bruits de fond'' et que la cérémonie aurait bien lieu.

La cérémonie sera enregistrée et se déroulera sans public.

''Je comprends ceux qui sont en colère contre l'Etat, contre le gouvernement, contre l'armée, contre les forces de sécurité. Il y a eu une grande faille et moi aussi j'ai des questions difficiles, il sera temps pour cela aussi'', a déclaré la ministre qui s'est engagée à agir pour la mise en place d'une commission d'enquête dès la fin de la guerre.