Vie politique

La classe politique condamne les prières sur le Mont du Temple

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13 août 2024

ParIsraJ

La classe politique condamne les prières sur le Mont du Temple
Photo by Jamal Awad/Flash90

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Les prières qui se sont déroulées ce matin sur le Mont du Temple, en contradiction avec le statu quo, ont suscité un tollé au sein de la classe politique israélienne.

Le cabinet du Premier ministre Netanyahou a publié un communiqué pour préciser: ''C'est le gouvernement et le Premier ministre qui déterminent la politique à suivre sur le mont du Temple. Il n'existe aucune politique privée d'un ministre – ni du ministre de la Sécurité nationale ni d'aucun autre ministre – sur le mont du Temple. Il en a été ainsi sous tous les gouvernements d'Israël. L'incident de ce matin sur le mont du Temple a dérogé au statu quo. La politique d'Israël sur le mont du Temple n'a pas changé ; c'est ainsi qu'elle a été et qu'elle sera''.

 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé: ''La campagne électorale de Ben Gvir sur le Mont du Temple, en opposition totale avec la position des services de sécurité, en temps de guerre, met en danger la vie des citoyens israéliens, des soldats et des policiers. Une bande d'extrémistes irresponsables qui siège au gouvernement tente par la force d'entrainer Israël dans une guerre régionale totale. Ces gens ne peuvent pas diriger le pays''.

 

Le ministre des Cultes, Michaël Malkieli, a rappelé: ''Les grands décisionnaires et les Grands Rabbins d'Israël sur des générations ont décrété que la montée sur le Mont du Temple était un grave interdit. Non seulement elle est passible de 'retranchement' (Karet) mais en plus elle constitue une provocation inutile et irresponsable face aux nations. Cet avis était aussi partagé par de grands rabbins nationalistes avec à leur tête le Rav Avraham Itshak Hacohen Kook et son fils le Rav Tsvi Yehouda''.

Le député Moshé Gafni: ''L'atteinte à la sainteté de Mont du Temple et au statu quo n'intéressent pas le ministre Ben Gvir qui va à l'encontre des Grands d'Israël et des Grands Rabbins sur des générations. Le dommage qu'il cause au peuple juif est grand et il entraine de la haine gratuite en ce jour de destruction du Temple. Nous allons devoir vérifier auprès de nos rabbins si nous pouvons poursuivre la coopération avec lui et nous en informerons le gouvernement''.


 

Le QG des familles d'otages a également réagi aux propos tenus sur le Mont du Temple par Ben Gvir, qui a appelé à ne pas poursuivre les négociations pour un accord de libération des otages mais à battre militairement le Hamas: ''Le ministre Ben Gvir fait échouer systématiquement l'accord pour le retour des otages. Par ses actes et par ses paroles, il met en danger les otages et réduit les chances de les ramener à la maison. L'abandon des otages qui a  commencé le 7 octobre n'a pas cessé''.


 

Le cabinet de Ben Gvir a répondu à ce tollé: ''La politique du ministre de la Sécurité nationale est de permettre la liberté de culte aux Juifs partout, y compris sur le Mont du Temple, les Juifs continueront à le faire à l'avenir. Le Mont du Temple est un territoire souverain dans la capitale de l'Etat d'Israël. Il n'existe aucune loi qui permet de pratiquer une discrimination raciste contre les Juifs sur le Mont du Temple ou dans tout autre endroit du pays''.