Yonathan avait terminé son service militaire dans l'unité Maglan, il y a à peine deux semaines et devait se marier dans les prochaines semaines. Sa fiancée Emouna a prononcé quelques mots déchirants lors de l'enterrement:

''Mon Yoni, mon amour. C'est justement en chemin pour venir me voir que tu m'as été enlevé par ces maudits terroristes. Tout ce qui me passe par la tête c'est 'Mon Dieu pourquoi me l'as-Tu pris?'. On dit que tu es bien désormais là-haut mais tu aurais dû être bien ici en bas. Nous aurions dû être bien ensemble. Tu n'avais pas vu la robe, cela devait être une surprise. Nous avons rêvé à notre maison, à faire du bien ensemble pour le peuple, aux enfants que nous aurions eus, à notre vieillesse ensemble. Tu souffrais tellement de la division au sein du peuple. S'il était là, il vous dirait, malgré les opinions différentes, soyons ensemble. Notre force est dans notre union, ce n'est qu'ensemble que nous gagnerons. Tu m'as rendue heureuse, tu m'as donné la période la plus heureuse de ma vie''.
La mère de Yonathan a aussi pris la parole: ''Yonathan, mon fils aîné. Il y a 23 ans, j'ai mérité de t'avoir. Mon miracle. Tu es devenu un homme de charité, drôle et spirituel. Mon Yonathan, la colonne vertébrale de la famille, nous avons si mal pour Emouna. Notre coeur est brisé en morceaux. La seule consolation que j'ai c'est de savoir que tu as grandi dans la joie. Tu nous as apporté tant de satisfaction. Tu me disais toujours ''Maman, tu es une reine''. Désormais je suis une reine à qui on a pris la couronne''.

Le Rav Moshé Patron, le grand-père de Yonathan, z'l, s'est adressé à Emouna, sa fiancée: ''Ma chère Emouna, nous t'en conjurons: choisis la vie''.
Haïm Deutsch, l'autre grand-père, a crié: ''C'est une image inhumaine. Mon Dieu, sors cet enfant de ce brancard et prends moi à sa place, j'attends''.

Parmi les personnes présentes lors des funérailles se trouvait Shahaf Moskowitz, habitante du kibboutz Nahal Oz. Elle a pris la parole en larmes: ''Dans la nuit du 7 au 8 octobre, le beau visage de Yonathan était le premier que je voyais après 20 heures dans l'abri. Tu m'as dit 'Je m'appelle Yonathan, je suis de Maglan, nous sommes venus vous sauver. Yonathan, te souviens-tu comment des mois après nous nous amusions du fait que je pensais que tu étais un terroriste? Je t'avais dit que je m'inquiétais pour vous et tu m'as répondu qu'à partir de maintenant vous vous soucierez de nous tous''.