Pour Guy Peleg, il s'agit de la preuve en images des faits reprochés aux soldats toujours en garde en vue pour mauvais traitements à caractère sexuel à l'encontre d'un terroriste du Hamas. Pourtant, la vidéo ne permet de voir aucun des gestes des soldats, qui bénéficient toujours à l'heure qu'il est de la présomption d'innocence.
La vidéo et le commentaire du journaliste ont fait le tour des médias arabes et des comptes antisémites sur les réseaux sociaux qui se sont empressés d'accuser l'armée israélienne de violer les prisonniers palestiniens.
Outre cette vidéo, qui fait partie des éléments de l'enquête en cours, un document relatant les résultats de l'examen au détecteur de mensonges des suspects a également fuité dans la presse. Les suspects ont échoué à ce test et sont donc soupçonnés d'avoir menti dans leurs réponses aux questions sur l'incident. Rappelons que ce test ne peut pas être utilisé devant un tribunal mais peut servir de base à une mise en examen.
La ministre Orit Struck et le député Tsvi Souccot ont demandé au Parquet militaire d'ouvrir une enquête pour déterminer le responsable des fuites dans la presse de ces éléments de l'enquête censés rester confidentiels.
Tsvi Souccot précise: ''Faire fuiter des éléments de l'enquête est une infraction pénale qui nuit au déroulement correct de la procédure judiciaire, à l'Etat de droit, à la confiance du public et au principe même de justice. Cela est d'autant plus vrai lorsque le sujet est d'une telle sensibilité. En outre, la publication a causé un dommage stratégique important et aux larges conséquences sur les différents fronts auxquels Israël est confronté dans le monde''.
Dimanche, le procureur militaire, la générale Yifat Tomer Yeroushalmi est attendue à la Knesset pour être auditionnée sur les incidents qui se sont déroulés lors de l'arrestation des soldats suspects et au sujet de ces fuites dans la presse.