Le Quai d'Orsay a réagi aux propos du ministre des Finances Betsalel Smotrich tenus dans une interview au journaliste Amir Ettinger d'Israël Hayom.

Le ministre avait déploré que la gestion de l'aide humanitaire ne soit pas assurée par l'armée israélienne: ''Le fait que le Hamas contrôle l'aide humanitaire, c'est son carburant, son oxygène, c'est le principal facteur du prolongement de la guerre''.

Puis il a déclaré: ''Si nous avions pris, déjà il y a six mois, la responsabilité de l'effort humanitaire... nous n'avons pas le choix, il faut faire entrer l'aide humanitaire. Nous ne pouvons pas dans la réalité du monde aujourd'hui mener une guerre. Personne ne nous permettra de laisser mourir de faim 2 millions de civils même si ce serait peut-être juste sur le plan moral tant que nos otages ne nous sont pas restitués. Humanitaire contre humanitaire. Cela se justifie sur le plan moral, mais que faire nous vivons aujourd'hui dans un ensemble et nous avons besoin de légitimité internationale pour cette guerre''.

Le Quai d'Orsay a tenu à condamner ces propos: ''La France exprime sa profonde consternation face aux propos scandaleux tenus par le ministre israélien des Finances, M. Bezalel Smotrich, selon lesquels « laisser mourir de faim deux millions de civils pourrait peut-être être justifié et moral » pour libérer des otages à Gaza. La France rappelle qu'Israël doit agir en conformité avec le décret de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier et prendre toutes les mesures exigées pour sa mise en oeuvre. La livraison de l'aide humanitaire est une obligation selon le droit humanitaire international''.