Afin d'éviter la confrontation directe avec le monde orthodoxe, ces 1000 jeunes ont été choisis en fonction de critères qui permettent de s'assurer qu'il ne s'agit pas de jeunes qui étudient toute la journée à la yeshiva. Parmi les critères: ceux qui ont une fiche de paie, témoignant qu'ils travaillent une partie du temps, ceux qui possèdent un smartphone indiquant un moindre niveau de religiosité ou encore ceux qui n'étaient pas présents à la yeshiva lors des derniers contrôles de présence effectués par le ministère du Culte.
Le leadership orthodoxe aussi bien ashkénaze que séfarade a ordonné aux jeunes qui reçoivent ce courrier de l'armée de ne pas se présenter au bureau de recrutement.
Néanmoins, les Admourim de Gur, Belz et Vizhnitz n'ont pas signé un tel appel. Ils pensent que les jeunes appelés doivent se présenter au premier rendez-vous (tsav rishon) afin de ne pas entrer en querelle avec l'armée et par la suite ils examineront les moyens de préserver la dispense accordée aux orthodoxes.
Le Rav David Leibel de Bné Brak, directeur des institutions orthodoxes ''A'hvat Torah'' essaie, de son côté, de créer des parcours adaptés aux orthodoxes au sein de l'armée: ''Sur le long terme, notre communauté devra faire de l'ordre, il est impossible de vivre dans un pays en faisant un bras de fer continu avec le gouvernement, l'armée et la loi et d'attendre de voir qui cédera le premier. Je pense que de tout exiger est une méthode vouée à l'échec. Ce n'est pas ainsi qu'il faut agir''.
Au sein de Tsahal, aucune estimation sur le nombre effectif d'orthodoxes qui s'enrôleront suite à ces ordres d'incorporation n'a été avancée. Dans les semaines qui viennent deux autres séries de 1000 ordres seront envoyés avec ''une évaluation pour tirer les leçons'' entre chaque série.